CHAPTER TEN

Tenth Chapter (Version G)

ch. 10

G: Here there is a note in another, later hand (perhaps that of an archivist): Ce chapitre dans l’edition de MDCCXL est le VII.eme page 129.des Elemens de la matiere

1[159/172r/1] G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXVII.; in the margin another note in this hand reads: Voyez le Livre VI, que termine la §. CXVI. Les philosophes detous les tems se sont fort Exercés sur lorigine
dela matiere, etsur ses Elemens.
Les anciens avoient
chacun leur sentiment diferent sur ce
sujet, les uns faisoient l’eau
l’element primitif detous les corps
les autres lair, dautres le feu, aristote
reunissant tous ces sentimens divers
a posé quatre Elemens des choses
leau, l’air, laterre, etlefeu, il croyoit
que le melange des ces quatre principes
formoit tous les corps sensibles,
Ces Elemens selon lui Etoient
simples, parcequ’ils n’etoient point
resolubles end’autres mixtes
mais deleur composition resultoit
toutcequi ns entoure.

2 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXVIII. Descartes qui malgré lintervale detems qui est entre aristote etlui, lui a
cependant succedé, afait aussi
des Elemens a sa maniere, il a
substitué aux quatre principes d’aristote, trois sortes de petits corps [172v/2] de diferente grosseur, etdifferement figurés ces petits corps ou elemens resultoient des divisions primitives

delamatiere et formeaient

par leurs assemblages et par leurs combinaisons, lefeu, l’eau, la terre, l’air,
ettous les Corps qui ns Environnent.

3 La plupart des philosophes d’aujourdhuy ont abandonné les 3
Elemens de descartes, etconcoivent
simplement lamatiere come une masse
uniforme et similaire sans aucune
difference interne, mais dont les
petites parties ont des formes
etdes grandeurs si diversifiées
que la varieté infinie qui regne dans
les corps sensibles de cet univers peut
en resulter, ainsi ils ne mettent de
diference entre ces parties constituantes
de l’or et du papier, P E, que celle
qui vient dela figure etdel’arangemt
de ces parties.

4 Cette opinion qui est tres connuë ainsi que celle de descartes est a peu de chose
pres celle depicure sur les atomes
que gassendi a renouvellée denos
jours, car
ces parties solides
et insecables dela matieres diferentes les unes des autres par leur figure et leur grandeur, [160/173r/3] ne different des atomes epicure que par lenom.

5 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXIX. Mr. deleibnits qui neperdoit jamais de vuë leprincipe dela raison sufisante trouva
que ces atomes nelui donnoient point
laraison del’etenduë dela matiere
et cherchant a decouvrir cette raison, il preten
dit qu’elle ne pouvoit etre que
dans des parties non Etenduës
et c’est cequ’il apelle des monades.

6 Peu degens en france connoissent autre chose de cette opinion demr. deleibnits que le mot de monades. Les livres du celebre volff dans lesquels il
explique avec tant de clarté
et deloquence lesisteme
de mr. de leibnits qui a pris entre ses mains une forme toute nouvelle
ne sont point encore traduits
dans notre langue, ie vais donc
tacher de vs faire comprendre les idées deces deux grans philosophes
sur lorigine dela matiere,
une opinion que lamoitié de
leurope savante a embrassée merite
bien qu’on letudie, et qu’on s’aplique alaconnoitre. [173v/4]

7 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §.CXX. Tous les corps sont Etendus enlongueur, largeur, et profondeur, or come
rien n’existe sans une raison
sufisante, il faut que cette Etenduë
ait sa raison sufisante parlaquelle
on puisse comprendre, coment, et
pourquoi elle est possible, car de
dire qu’il y a del’etenduë parcequ’il
ya de petites parties Etenduës c’est
ne rien dire, puis que Lon fera lameme
question sur ces petites parties
et que l’on demandera
la raison sufisante deleur Etenduë,
or come laraison sufisante oblige
d’alleguer quelque chose qui ne
soit pas lameme que celle dont
on demande laraison suffisante
puisque sans cela on ne donne point deraison suffisante, et
quela question demeure toujours la meme.

8 Si l’on veut satisfaire a ce principe, il faut donc en venir enfin aquelque chose denon Etendu [161/174r/5] et qui nait point departies, pr rendre raison decequi est
Etendu, et qui a des parties
or un etre non Etendu etsans
parties, est un etre simple, donc
les composés, les Etres Etendus Exis
tent, parcequ’il y a des Etres simples.

9 Il faut avouër que cette conclusion Etonne l’imagination, ces Etres simples
ne sont point de son ressort, on ne
peut se les representer par des
images, etl’entendemt seul peut
les concevoir, les leibnitiens se servent pr
faire recevoir ces etres simples
avec moins derepugnance d’une
comparaison qui me paroit assés
juste, si quelquun demandoit
disent ils coment il se peut faire
quil y ait des montres, il
ne se contenteroit certainemt pas, si onlui repondoit, cest [174v/6] parcequ’il ya des montres, mais pr donner des raison sufisantes
et qui satisfassent dela possibilité
d’une montre, il faudroit en
venir ades choses qui ne fussent
point montres, c’est adire aux ressorts,
aux rouës, aux pignons, ala chaine &cc
le meme raisonemt alieu pr
l’etenduë, car lorsque l’on dit
quil ya des corps Etendus parcequil
ya des atomes, c’est come si l’on
disoit, il ya del’etenduë, parcequ’il ya de l’etenduë, ce qui est en effet ne rien dire dutout,
on ne peut donc trouver laraison sufisante d’un etre etendu etcomposé

quedans des etres simples etnon

Etendus dememe quelaraison

sufisante dun nombre

composé D: ne peut se trouver que dans l’unité ne

peut se trouver que dans un

nombre non composé
cest adire dans l’unité,
il
faut donc convenir concluent ces philosophes
quil ya des letres simples, puisqu’il ya des Etres composés. [162/175r/7]

10 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXI. Les atomes ouparties insecables de lamatiere ne peuvent etre ces etres simples, car ces parties quoique

phisiquemt insecables sont Etenduës

etsont par consequent dans lememe

cas que les corps quelles composent

ainsi

leprincipe de raison sufisante refuse
Egalement aux plus petits corps come
aux plus grands cette simplicité qui leur
est necessaire pour quel’on puisse
trouver en eux laraison de
letenduë dela matiere.

11 On ne peut dire, que come il faut
Enfin parvenir a des choses necessaires

en expliquant D: lanature lorigine des Etres,
et qu’on est convenu que cequi est

necessaire D: n’a plus besoin [dautre demonstration] pourquoi il est, que la necessité E: n’a point besoin dautre [demonstration] pourquoi il est que la necessité n’a pas besoin
de D: After “demonstration” we find cancelled “de” demonstration
pourquoi il est,

il ni a qu’a poser que D: les atomes sont des parties les atomes
sont
necessairemt etendus
Not in D et indivisibles, D: et que dela naitra necessairemt leur figure et leur grandeur E: qu’alors [...] dela naitra necessairemt [...] leur Etendue et qu’alors
on n’a plus

besoin de rechercher la raison deleur etenduë

car on nedoit reconnoitre pr

necessaire que ce dont lecontraire

G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. XX. implique contradiction, ce qui est
necessaire ayant besoin d’une raison

suffisante pourquoi il est necessaire

et cette raison D: etant nepouvant etre que la contradiction
qui se trouve dans ce qui lui est

oposé, or come il nimplique point

contradiction que des etres [175v/8] composés soient divisibles
on nepeut recevoir l’indivisi

bilité des atomes come necessaire

il en faut donc venir a des

etres simples. [162/175r/7]

12 La volonté du Createur alaquelle les atomistes
recourent pr rendre
raison de letenduë delatome, ne peut selon
mr. deleibnits resoudre cette question, parcequ’il nesagit
pas desavoir pourquoi letenduë
Existe, mais coment
etpourquoi elle est possible, or
on a vu cidessus que lavolonté de dieu est la source delactualité
mais non pas dela possibilité des choses [175v/8] donc on ne peut y recourir
pour rendre raison dela

possibilité deletenduë.

13 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXII. page 134. Mr. de leibnits aprés avoir Etabli la necessité des etres
simples Explique leur nature
etleurs proprietés.

14 Les etres simples n’ayant point de parties il suit qu’aucune des proprietés qui naissent dela
composition nesauroit leur
convenir, ainsi les
Etres simples nesont point
Etendus, et sont indivisibles
car nayant point plusieurs parties
qui font un, on ne sauroit
les separer.

15 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXIII. Ils n’ont point de figures, car la figure est la limitation de l’etendue, or les etres simples
n’etant point Étendus, ils ne peuvent
avoir de figure, par lameme
raison, ils n’ont point degrandeur,
et ils ne remplissent point d’espace et n’ont
point demouvement interne, car toutes ces
proprietés conviennent aucomposé et decoulent de [163/176r/9] sa composition, ainsi ces Etres simples sont tout differens des
Etres composés, ils ne peuvent
etre ni vus, ni touchés, ni repre
sentés al’imagination par aucune
image sensible.

16 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXIV. Un Etre simple ne peut etre produit par un etre composé,
cartout
cequi peut provenir dun composé, nait
ou dune nouvelle assotiation
ou dela dissotiation,
de ses parties, or de lassoti
ation il ne peut provenir qu’un
etre composé, etde la dissotiation
quand elle est poussée a son dernier periode
il ne peut provenir que des
etres simples qui éxistoient deja
dans lecomposé, donc ils n’ont
été produits parcette dissotiation, donc unetre
simple nepeut venir d’un
etre composé.

17 Il ne peut venir non plus d’un autre etre simple, car l’etre
simple étant indivisible, etn’ayant
point de parties qu’on puisse separer, rien ne peut se detacher de lui, [176v/10] ainsi un etre simple ne sauroit naitre d’un autre Etre simple
orpuis que les etres simples ne peuvent

provenir des etres composés ni

dautres etres simples, il sensuit que

laraison des etres simples doit etre

dans letre necessaire, c’est adire dans dieu.

18 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXV. pag. 136. Mais les etres simples étant l’origine des etres composés, il faut quelon trouve dans les Etres simples la raison
sufisante detout cequi se trouve dans les Etres composés, les etres simples doivent donc

D: contenir avoir
des determinations in
trinseques par lesquelles on
puisse comprendre pour
quoi les composés qui en resultent
sont plutot tels qu’ils sont que tout au
trement, c’est adire pourquoi
ils ont tels et tels attributs, telles
ettelles proprietés &cc or
come vs avés vû ci dessus qu’il
ni a point d’etres Read: semblablessemblable dans lanature, tous les Etres simples
doivent etre dissemblables, et
contenir en eux des differences
qui Empechent qu’on ne puisse
mettre l’un a la place delautre dans
un composé sans changer ses determi
nations, puisque si les Etres simples netoient pas tous dissemblables

les composés qui en resultent nelepour[oient]

point etre non plus.

19 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXVI. pag. 137. On observe dans les composés un changement perpetuel, rien ne demeure dans letat ou il [164/177r/11] est, tout tend au changement dans lanature, or puisque laderniere raison
decequi arrive dans les composés
se doit enfin trouver dans les
simples, dontles composés resultent
il se doit trouver dans les etres
simples un principe d’action,
capable deproduire ces
changemens perpetuels, etparlequel
on puisse comprendre pourquoi ces
changemens, sefont en un tel tems,
etd’une telle maniere plutost que
detoute autre.

20 Leprincipe qui contient laraison suffisante del’actualité dune action
quelle quelle soit
sapelle force, car lasimple puissance oufaculté D: daction dagir D: netant nest dans les etres quune possibilité D: dagir daction
ou de D: partir E: patir passion alaquelle il faut une
raison sufisante D: deson actualité, les Etres deson actualité, cest ainsi quel’ondit qu’un animal ala

faculté demarcher, un arc celle de chasser une

fleche, une montre celle de marquer les

heures, [177v/12] parcequ’on peut expliquer par la structure del’animal, del’arc,
et delamontre coment et pourquoi
ces effets sont possibles, mais il
ne suit point dela que ces effets
soient actuels, car si cela etoit
l’animal marcheroit toujours
et lamontre indiqueroit toujours
les heures, mais c’est cequi narive
pas, il faut donc
admettre, outre cette possibilité
une raison sufisante delactu
alité, cest adire une force
qui mette en oeuvre
cette puissance que letre a, d’agir, orlaraison sufisante detoutcequi

arrive aux composés devant se

trouver alafin dans les etres simples, il
sensuit que

les etres simples ont donc cette force qui
consiste dans une
tendance continuelle alaction
et cette tendance atoujours
son effet quand il ni apoint
deraison suffisante qui l’empeche
dagir, c’est adire quand il ni a
point deresistence, car on doit apeller resistence ce [165/178r/13] qui contient laraison suffisante pourquoi une action
ne devient point actuelle
quoique laraison deson actualité
subsiste.

21 Les etres simples sont donc doués d’une force quelle quelle puisse etre
par lenergie delaquelle ils
tendent a agir, et agissent
en effet des qu’il ni apoint de
resistence, or come il ni a
rien dans les etres simples
qui puisse resister, car un etre simple n’ayant point departies nepeut

D: se resister alui meme, ils deux ne peuvent non plus se resister lun al’autre, puisque rien ne pouvant se detacher d’un etre simple ils ne peuvent agir les uns sur les autres E: se resister alui meme, ils deux ne peuvent non plus se resister lun al’autre, car rien ne pouvant se detacher d’un etre simple ils ne peuvent agir les uns sur les autres se resister alui meme,
lexperience prouve que la force des
etres simples se deploie conti
nuellemt puisqu’elle produit des changems
sensibles achaque instant, dans les composés
il s’ensuit que chaque etre
simple est en vertu dela
nature etparsa force interne
dans un mouvemt qui
produit en lui des changems
perpetuels, etune succession continuë, et que son etat interne
et la suite des successions quil eprouve est diferen[t] [178v/14] del’etat interne, et des successions qu’eprouve tout autre etre
simple dans l’univers entier.

22 Les composés durent malgré les changemens qu’ils
subissent, lamatiere demeure
lameme pendant qu’elle recoit
diferentes formes, notre corps,
ni celui des planetes, ni l’air, ni rien
decequi ns entoure ne s’aneantit,
cependant l’etat deces
etres change atoutmoment
il faut donc que les etres simples dont
les etres composés resultent,
durent, c’est adire qu’ils ayent
des determinations constantes
etinvariables, pendant qu’ils en ont dautres qui
varient continuellemt, car si les simples
netoient pas durables parleur
nature les composés ne pouroient
durer, les Etres simples sont
donc deveritables substances
c’est adire des Etres durables
et susceptibles des modifications
G: Above is a note in another (archivist’s) hand: (§. LII) que leur force interne produit, [166/179r/15] rien ne sauroit areter cette force, ni changer les effets qui ensont une suite parcequ’aucun agent naturel
nepeut ni briser ni
G: At this line there are two notes in another (archivist’s) hand: §. CXXVIII. page 139. elle ne se trouve point ici, non plus que les §. CXXIX, page 140. CXXX. page 141. CXXXI. CXXXII. page 142. CXXXIII. page 147.; Ceci est la §. CXXXIV. page 148. detruire les etres simples, or come il est impossible que les composés puissent subsis
ter sans les simples, ni recevoir
aucun changemt qui nesoit fondé
dans les Elemens, il sensuit
que les composés nesont point des
substances par eux memes, mais
des assemblages desubstances ou
d’etres simples, car dans l’etre
composé il ni arien de substantiel
que les Elemens, toutlereste come
la grandeur, la figure des parties,
leur situation entre elles, les qualités
phisiques dela matiere come ladureté laductilité, lamalleabilité &ce, qui
constituent le composé nesont que
des modes come dans une montre, P E,

D: larangemt la figure des rouës
leur combinaison, la qualité

duressort, la dureté departies &cc

constituent lamontre, cependant

on voit Evidement que toutes ces

choses nesont que des modes qui

peuvent varier sans que lamatiere dela

montre perisse

et par consequent, il
ne perit rien desubstantiel
quoiqu’un composé
cesse et qu’il sen forme unautre
par la diferente combinaison de ses parties
puis que les Elemens continuënt
toujours desubsister, et dedurer,
quelque separation qui puisse arriver auxparties qui font tout les composés. [179v/16]

23 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXVIII. page. 139. On voit par cequi vient detre dit que les veritables substances
cest adire les etres simples, sont
actives, puisqu’elles portent en
elles leprincipe deleurs changement
cest adire, cette force, qui leur
est essentielle, qui neles quitte jamais,
et qui nepeut s’eteindre, oncomprend
parla ceque mr deleibnits entendoit lorsquil disoit que leveritable
caractere dela substance est d’agir,
quelle se distingue des accidens
par l’action, et qu’il est impossible
delaconcevoir sans force.

24 Jay dit cy dessus quesuivant lesentiment demr. deleibnits chaque monade, ou etre simple
(car c’est lameme chose) contient
une suite dechangems qui est
diferente dela suite des changems
detout autre etre, cequi estune
suite necessaire du principe
des indiscernables ( )
ns en avons un exemple dans nos ames, carpersonne ne
doutte que lasuite des idées dune ame ne soit diferente dela [167/180r/17] suite des idées detoutes les autre ames qui Existent.

25 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXIX. page 140. Tous ces diferens etats d’un etre simple
dependent
les uns des autres,
car un tel etat successif n’etant
point necessaire, il faut qu’il yait
une raison sufisante pourquoi
il est actuel, etpourquoi plutost entel tems
qu’en tout autre, or cette raison
ne peut setrouver quedans l’etat
qui a precedé, la raison de celui la sera dans letat
antecedent alui, et ainsi desuite
jusqu’au premier, ces Etats sont
donc liés entre eux, ensorte que du
premier decoule ledernier, qui Not in D y etoit contenu, et qui doit etre tel parceque
le premier a été ainsi etnon pas
autrement,
chacun voit que letat

actuel dun horloge Not in D P E depend
D: dun etat de L’etat precedent celui la dun autre
etainsi desuite jusquau premier

Not in D qui a dependu
de la façon dont

louvrier a arrange
les rouës

et cest ainsi que la 47
deuclide decoule dela premiere
ety etoit contenuë. [180v/18]

26 E: de plus lexperience ns aprend que tout est lié dans le monde et que tous les etres ont unrapport atousles etres qui coexistent avec lui et atous ceux qui l'ont precedé et qui doivent lesuivre. Et G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXX. page 141. Tout est lié dans lemonde, chaque
Read: être etres a un raport atousles
etres qui coexistent avec lui

et atous ceux qui l’ont

precedé et qui doivent lesuivr[e]

ns sentons ns meme atout
moment que ns dependons
des corps qui ns Environnent,
qu’on ns ote lanouriture, l’air,
un certain degré de chaleur,
ns perissons, ns ne pouvons plus
vivre, toute laterre depend des influences dusoleil, etelle
ne sauroit se conserver ni vegeter sans
son secours, il en est de meme
detous les autres corps, car
quoique ns ne voyons pas toujours
distinctement leur liaison
mutuelle, ns ne pouvons cependant doutter
parle principe deraison sufisante, et
par analogie quil ni en ait
une et que cet univers ne fasse
untout, un entier, une seule
machine, dont toutes les parties seraportent les unes aux autres
et sont tellement liées ensemble quelles conspirent a une memefin. [168/181r/19]

27 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXXI. page 141. Les raisons primitives detout cequi arrive
dans les corps, devant se trouver
enfin dans les Elemens dontils
sont composés, il sensuit que la
raison primitive dela liaison des
corps entre eux entant
quils coexistent et quils se succedent
se trouve dans les etres simples
laliason departies
du monde depend donc dela liason des
Elemens qui en est lefondemt, etla
premiere origine, ainsi l’etat
de chaque Element renferme une
relation aletat present del’univers entier
et a tous les Etats qui naitront deletat present,
dememe que dans une machine bien faitte la moindre
partie a une relation atoutes les
autres, car letat
dun Elemt quelquonque A etant
determiné, l’harmonie etl’ordre
demandent que l’etat de ses voisins
B, C, D, &cc lesoyent aussi pr
conspirer avec letat du premier,
et come lameme raison continuë
pr tous les Etats des Elemens, il faut que [181v/20] G: Above is a note in another (archivist’s) hand: Suite de la §. CXXXI. page 142. tous les etats futurs ayent aussi une relation a
L’Etat present, qui doit coexister
avec eux, aux etats passés dont
cet Etat present decoule,
et aux etats qui lesuivront etdont il est lacause, ainsi
on peut dire que dans lesisteme
demr. deleibnits ceci est un probleme metaphisico-geometrique, D: l’etat present l’etat d’un Element etant donné, endeterminer l’etat passé, present, etfutur de tout l’univers, lasolution de ce probleme est reservée
al’eternel geometre, qui
le resout atout moment
encequil voit distinctemt larelation de l’etat dechaque etre simple

atous les etats passés presens

etfuturs detous les Not in D autres etres de D: l’univers et il en donne atout moment l’univers
mais il sera toujours impossible
aux etres finies davoir une idée
distincte decette relation infinie que
detoutes les choses qui Existent ont entre
G: In the margin is a note in Du Châtelet’s hand: pag. 22, les Elemens. Above is a note in another (archivist’s) hand: fin de la §. CXXXI. elles, car alors ils deviendroient dieu. [182v/22]

28 Les Elemens etant tous dissemblables ( )
on ne peut substituer lun ala place del’autre, ainsi
ils existent les uns hors des autres
car etant distingués reellemt dans
leur essence, qui ne peut jamais devenir
lameme, ils nepeuvent jamais coincider
puisquil faudroit pr cela quils devinssent
identiques.

29E: Here the order of the paragraphs is reversed. That is, in that version, we first find the paragraph beginning with C’est encore and ending with Etendu, after which is the paragraph beginning La raison and ending with autremt. Laraison de leur union etdelaliaison qu’ils ont entre
eux vient decette disssemblance,
car chaque Element
par ses determinations intrinseques
exige lacoëxistence d’un tel
Element auprés deluiplutost
que detout autre, etlon ne
pouroit oter un élement de sa place,
pr lui en substituer
un autre, et conserver cependant
lameme suite dechoses, un tel
changement changeroit tout
lunivers, etil s’en formeroit
un univers nouveau, dou l’on voit que lon trouve dans la dissemblance des
Elemens pourquoi cet univers est tel quil est plutot que tout autremt.

30D: C’est dans cette dissemblance que lon trouve E: C’est par cette dissemblance que lon trouve C’est encore par cette dissemblance que
lon peut comprendre

coment des etres non étendus

D: peuvent doivent former des etres etend[us]
car les Elemens Existant tous

Not in Dnecesssairemt les uns hors des autres, (puisque
lun ne peut jamais etre l’autre) et

etant tous Not in Dcome on vient de levoir unis et liés ensemble
D: ns avons E: (neufe) come on vient delevoir ( ) il en resulte il en resulte
un assemblage deplusieurs

etres divers qui Existent tous

les uns hors des autres, et qui

par leur liaison font E: un [...] ns navons dautre idée de letenduë que come lassemblage deplusieurs choses diverses et qui existent les unes hors des autres en un D; un [...] ns ne pouvons ns representer [...] que come lassemblage deplusieurs choses diverses et qui existent les unes hors des autres liées et coexistantes en un F: un mais on [...] fait voir que ns ne pouvons ns representer letenduë que come lassemblage deplusieurs choses diverses et qui existent les unes hors des autres liées et coexistantes en un un [tout]
mais jay fait voir que ns ne pouvons ns representer l’etenduë que

come lassemblage deplusieurs choses diverse[mt]

liées et coexistantes et qui existent les unes

hors des autres

donc concluent les leibnitiens, [un] [170/183r/23] agregat d’etres simples doit
etre Etendu.

31 Ainsi del’union metaphisique des Elemens entreeux decoule lunion
mechanique des corps que
ns voyons, car toute lamechanique
qui tombe sous nos sens derive ala
fin eten remontant a lasource premiere
deprincipes superieurs etmetaphisiques. [169/182r/21]

32 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXXV. page. 150. La repugnance quelon a a concevoir
coment des Etres simples etnon Etendus

peuvent par leur assemblage composer

des Etres etendus nest pas une

raison pr les rejetter, cette

revolte del’imagination contre les

Etres simples vient del’habitude

ou ns sommes dens representer

nos idées sous des images sensibles

qui ne peuvent Not in Dicy ns aider, mais
dans les choses dont on

nepeut se faire dimages

sensibles et quon nepeut se

representer par des caracteres

il faut y suplier enne perdant

jamais les principes incontestables

devuë eten tirant ses conclusions

par des consequences liées entreelles

sans faire jamais aucun

saut dans ses raisonems.

33 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: Suite de la §. CXXXV. Il en seroit des verités geometriques come des etres simples si on n’avoit pas
inventé des signes pr les representer
alimagination, cependant ces verités nen
seroient pas moins sures,
peutetre quelque jour
trouvera ton un calcul pr les
verités metaphisiques, parlemoien
duquel par laseule substitution des caracteres on parviendra

ades verités come dans lalgebre

mrde leibnits

croyoit lavoir trouvé, mais par
malheur, il est mort sans comuniquer
ses idées sur cela, qui peutetre ns
auroient mis sur lavoye
si elles navoient pas donné tout
cequil promettoit. [170/183r/23]

34 G: Above is a note in another (archivist’s) hand: §. CXXXVI. page 151. Il est facheux sans doutte que tous les gens qui pensent nesoyent
pas daccord sur Les premieres principes des choses
il sembleroit que ledroit que la
verité asur notre assentiment
setend sur toutes les nations
et sur tous les tems cependant
combien deverités ont Eté
combattuës des siecles entiers
avant detre admises tel a eté p E leveritable sisteme du monde etdenos jours les forces

vives

heureusemt que les Etres simples
demr. deleibnits soient dans le meme cas, ou non, nos recherches
sur lanature des choses n’en seront pas moins sures, ns ne [183v/24] parviendrons jamais jusques a ces premiers Elemens qui composent les
corps, etles atomes phisiques
quoique composés encore d’etres simples
sont plus que suffisans pr
Exercer lenvie que ns avons deconoitre.

35 Ns ne pouvons gueres ns flatter D: que de decouvrir par de decouvrir autre chose par nos recherches que des qualités phisiques
des figures, des mouvems, &cc
par ou ns pouvons atteindre ala
raison la plus proche dequelqu’effet
car il faut tacher autant
quil est possible dexpliquer les
phenomenes mechaniquemt, c’est
adire par la matiere, etle mouve
ment, et quand la possibilité de cette Expliquation surpasse
nos forces ns devons avouër
notre ignorance, et ns bien
souvenir que la volonté du createur Read: estetant lasource del’actualité mais non D: dela possibilité des choses, on ne peut y recourir pr rendre raisondela possibilité des choses.

How to cite:

CHAPTER TEN, Version G. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265. A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn. Version 1.0, April 4th 2024, URL: https://historyofwomenphilosophers.org/dcpm/documents/view/chapter_ten/version/g/rev/1.0