CHAPTER TEN
- CHAPTER TEN
- Tenth Chapter (Version C)
Tenth Chapter (Version C)
ch. 10
des Elemens de la matiere
1[159/172r/1] Les philosophes detous les tems se sont fort Exercés sur lorigine
dela matiere, etsur ses Elemens.
A: on sait les sent[imens differents] sur cette matiere Les anciens avoient chacun leur sentiment diferent sur
cette matiere, les uns faisoient l’eau l’element primitif detous les corps
les autres lair, dautres le feu, aristote
a posé quatre Elemens des choses
leau, l’air, laterre, etlefeu, il croyoit
que le melange des ces quatre principes
formoit tous les corps sensibles,
Ces Elemens selon lui Etoient
simples, parcequ’ils n’etoient point
resolubles end’autres mixtes
mais deleur composition resultoit
toutcequi ns entoure.
2 Descartes qui malgré lintervale detems qui est entre aristote etlui, lui a
cependant succedé, afait aussi
des Elemens a sa maniere, il a
substitué aux quatre principes d’aristote, de petits corps diferement [172v/2] figurés qui forment par leurs combinaisons, lefeu, l’eau, la terre, l’air,
ettous les Corps qui ns Environnent.
3 La plupart des philosophes d’aujourdhuy ont abandonné les 3
Elemens de descartes, etconcoivent
simplement lamatiere come une masse
uniforme et similaire sans aucune
difference interne, mais dont les
petites parties ont des Read: figuresfigure etdes grandeurs si diversifiées
que la varieté infinie qui regne dans
les corps sensibles de cet univers peut
en resulter, ainsi ils ne mettent de
diference entre ces parties constituantes
de l’or et du papier, P E, que celle
qui vient dela figure etdel’arangemt
des parties constituantes.
4 C: Marginal note: elle est tres connuë ainsi que celle de des cartes &cc Cette opinion est a peu de chose pres celle depicure sur les atomes
que gassendi a renouvellée denos
jours, ils regardent lamatiere come
Etant composée departies solides
et insecables, diferentes selon leur figure et leur grandeur, [160/173r/3] Mr. deleibnits qui neperdoit jamais de vuë leprincipe dela
raison sufisante crut
que ces atomes nelui donnoient point
laraison del’etenduë dela matiere
et cherchant cette raison, il preten
dit qu’elle ne pouvoit etre que
dans des parties non Etenduës
et c’est cequ’il apelle des monades.
5 Peu degens en france connoissent autre chose de cette opinion demr. deleibnits que le mot de monades. Les livres du celebre volff ou il
explique avec tant de clarté
et d’evidence lesisteme
de mr. de leibnits qui a pris entre ses mains une forme queson illustre
auteur avoit negligé delui donner
ne sont point encore traduits
dans notre langue, ie vais donc
tacher de vs faire comprendre
une opinion que lamoitié de
leurope a embrassée merite
bien qu’on letudie, et qu’on s’aplique alaconnoitre. [173v/4]
6 Tous les corps sont Etendus enlongueur, largeur, et profondeur, or come
rien n’existe sans une raison
sufisante, il faut que cette Etenduë
ait sa raison sufisante parlaquelle
on puisse comprendre, coment, et
pourquoi elle est possible, de
dire qu’il y a del’etenduë parcequ’il
ya de petites parties Etenduës c’est
ne rien dire, car on fera lameme
question sur ces petites parties
et on demandera
la raison sufisante deleur Etenduë,
C: Later canceled marginal note: pourquoi or come laraison sufisante oblige d’alleguer quelque chose qui ne
soit pas lameme que celle dont
C: Later canceled marginal note: Exemple on demande laraison suffisante puisque &cc.
7 Sil on veut satisfaire a ce principe, il faut donc en venir enfin
pr rendre raison del’etenduë
aquelque chose denon Etendu [161/174r/5] et qui na point departies, pr rendre raison decequi est
Etendu, et qui a des parties
or un etre non Etendu etsans
parties, est un etre simple, donc
les composés, les corps Etendus Exis
tent, parcequ’il y a des Etres simples.
8 Il faut avouër que cette conclusion Etonne l’imagination, ces Etres simples
ne sont point de son ressort, on ne
peut se les representer par des
images, etl’entendemt seul peut
les concevoir, mr. Volf se sert pr faire recevoir ces etres simples
avec moins derepugnance C: Later canceled marginal note: si c’est mr volf; an additional canceled note, outside the box: non d’une comparaison qui me paroit assés
juste, si quelquun demandoit Not in A dit il coment il se peut faire quil y ait des montres, il
ne se contenteroit certainemt pas, si onlui repondoit, cest [174v/6] parcequ’il ya des montres, mais pr donner des raison sufisantes
et qui satisfassent dela possibilité
d’une montre, il faudroit en
venir ades choses qui ne fussent
point montres, c’est adire aux ressorts,
aux rouës, aux pignons, ala chaine &cc
pr rendre raison Not in A dela possibilité dune montre le meme raisonemt alieu pr
l’etenduë, car lorsque l’on dit
quil ya des corps Etendus parcequil
ya des atomes, c’est come si l’on
disoit, il ya del’etenduë, parcequ’il ya de l’etenduë, ce qui est en effet ne rien dire dutout, auroit
on laraison suffisante dun nombre
sans unité, c’est adire decequi est
plusieurs, sans quelque chose qui
fut simple etpar lagregat delaquelle
lamultitude fut formée, il
faut donc convenir concluent
A: mr. deleibnits et mr. v[olf] les leibnitiens quil ya des letres simples, puisqu’il ya des Etres composés [162/175r/7] ces etres simples nepeuvent etre les atomes ouparties insecables de
lamatiere, A: car puisque ces parties quoiquinsecables sont Etendues, or
elles sont dans le meme cas que
les corps quelles composent ainsi
leprincipe de raison sufisante refuse
Egalement aux plus petits corps come
aux plus grands cette simplicité qui leur
est necessaire pour quel’on puisse
trouver en eux laraison de
letenduë dela matiere, la volonté
du Createur alaquelle les atomistes
recourent A: After this word we find the canceled word “lexistence” pr rendre raison de letenduë, ne peut selon
mr. deleibnits resoudre cette question, parcequ’il nesagit
pas desavoir pourquoi un
atome est actuel, mais coment
etpourquoi il est possible, or
on a vu cidessus que lavolonté de dieu est la source delactualité
mais non pas dela possibilité des choses [175v/8]
9 Mr. de leibnits aprés avoir Etabli la necessité des etres
simples Explique leur nature
etleurs proprietés.
10 Letre simple n’ayant point de parties il suit qu’aucune des proprietés qui naissent dela
composition nesauroient leur
convenir, ainsi les
Etres simples nesont point
Etendus, et sont indivisibles
car nayant point plusieurs parties
qui font un, ils sont indivisibles.
11 Ils n’ont point de figures, car la figure est la limitation de l’etendue, or les etres simples
n’etant point Étendus, il ne peut
avoir une figure, par lameme
raison, il n’a point degrandeur,
et il ne remplit point d’espace
et il n’a point demouvement interne, car toutes ces
proprietés conviennent aucomposé en vertu de [163/176r/9] sa composition, ainsi ces Etres simples sont tout differens des
Etres composés, ils ne peuvent
etre ni vus, ni touchés, ni repre
sentés al’imagination par aucune
image sensible.
12 Un Etre simple ne peut etre produit par un etre composé, ni
par un autre etre simple, cartout
cequi peut provenir dun composé, nait
ou dela dissotiation, ou dune nouvelle
assotiation de ses parties, or par lassoti
ation il ne peut provenir qu’un
etre composé, etde la dissotiation
il ne peut provenir A: quun que des etres simples qui éxistoient deja
dans lecomposé, donc A: il na pas ils n’ont pas été produit, donc unetre
simple nepeut venir d’un
etre composé.
13 Il ne peut venir non plus d’un autre etre simple, car l’etre
simple étant indivisible, etn’ayant
point de parties qu’on puisse separer, rien ne peut se detacher de lui, [176v/10] ni en etre separé, ainsi un etre simple ne sauroit naitre d’un autre Etre simple.
14 Mais les etres simples étant l’origine des composés, ils doivent contenir
en eux des determinations in
trinseques par lesquelles on
puisse entendre pour
quoi les composés qui en resultent
sont plutot tels qu’ils sont, quau
trement, c’est adire pourquoi
ils ont tels et tels attributs, telles
ettelles proprietés &cc or
come vs avés vû ci dessus qu’il
ni a point d’etres Read: semblablessemblable dans lanature, tous les Etres simples
doivent etre dissemblables, et
contenir en eux des differences
qui Empechent qu’on ne puisse
mettre l’un a la place delautre dans
un composé sans changer ses determi
nations, car si les Etres simples netoient pas tous dissemblables
on observe dans les composés un
changement perpetuel, rien ne demeure dans letat ou il [164/177r/11] est, tout tend au changement dans lanature, or come laderniere raison
decequi arrive dans les composés
se doit enfin trouver dans les
Etres simples, dontles composés resultent
il se doit trouver dans les etres
simples un principe d’action, qui
produ[it] ces
changemens perpetuels, parou lon
puisse comprendre pourquoi ces
changemens, sefont en un tel tems,
etd’une telle maniere plutost que
detoute autre.
15 Leprincipe qui contient laraison suffisante del’actualité delaction
sapelle force, ainsi les etres simples possedent une force
interne qui tend a produire en
eux delaction, et du changement
car il faut une force pr
produire l’actualité del’action
car la simple puissance ou faculté
dans les Etres A: ne signifie B: nestant ne signifiant qu’une possibilité d’agir ou depatir, A: ainsi on dit cest ainsi que l’on dit qu’un animal a la faculté de marcher, un arc celle de chasser une fleche [177v/12] et une montre d’indiquer les heures, parcequ’on peut expliquer
par la structure del’animal, del’arc,
et delamontre coment et pourquoi
ces effets sont possibles, mais il
ne suit point dela que ces effets
soient actuels, car si cela etoit
l’animal marcheroit toujours
et lamontre indiqueroit toujours
les heures, mais c’est cequi narive
A: pas toujours pas, il faut donc admettre, outre cette possibilité
une raison sufisante delactu
alité, cest adire une force
qui mette en oeuvre
cette puissance que letre a, d’agir,
cette force consiste dans une
tendance continuelle alaction
et cette tendance atoujours
son effet quand il ni apoint
deraison suffisante qui l’empeche
dagir, c’est adire quand il ni a
point deresistence, car on doit apeller resistence ce [165/178r/13] qui contient laraison suffisante pourquoi une action
ne devient point actuelle
quoique laraison deson actualité
subsiste.
16 Ces etres simples sont donc doués d’une force quelle quelle puisse etre
par lenergie delaquelle ils
tendent aoperer, et operent
en effet des qu’il ni apoint de
resistence, or come il ni a
rien dans un etre simple
qui puisse resister, et quedailleurs
lexperience prouve que la force des
etres simples se deploie conti
nuellemt puisque les changems
arrivent achaque instant,
B: il s’ensuit donc il s’ensuit que chaque etre simple est en vertu dela
nature etparsa force interne
dans un mouvemt qui y
produit en lui des changems
perpetuels, etune succession continuë, et que son etat interne
et la suite des successions quil eprouve est diferen[t] [178v/14] del’etat interne, et des successions qu’eprouve tout autre etre
simple dans l’univers entier.
17 Les composés durent malgré les changemens qu’ils
subissent, lamatiere demeure
lameme pendant qu’elle recoit
diferentes formes, notre corps,
ni celui des planetes, ni l’air, ni rien
decequi ns entoure ne s’aneantit
point, cependant l’etat deces
etres change atoutmoment
il faut donc que les etres simples dont
les etres composés resultent,
durent, c’est adire qu’ils ayent
des determinations constantes
etinvariables, car si les simples
netoient pas durables parleur
nature les composés ne pouroient
durer, les Etres simples sont
donc deveritables substances
c’est adire des Etres durables
et modificables de modifications
que leur force interne produit, et que rien ne sauroit areter [166/179r/15] cette force, ni changer parcequ’aucun agent nepeut ni les briser ni les
detruire, or come il est impossible
que les composés puissent subsis
ter sans les simples, ni recevoir
aucun changemt qui nesoit fondé
dans les Elemens, il sensuit
que les composés nesont point des
substances par eux memes, mais
des assemblages desubstances c’est
adire d’etres simples, car dans l’etre
composé il ni arien de substantiel
que les Elemens, toutlereste come
ladureté, la ductilité, la malleabilité,
la grandeur, la figure des parties,
leur situation entre elles, les qualités
phisiques dela matiere come ladureté laductilité, lamalleabilité, C: Later canceled marginal note: cela ne detruitil pas cequi aeté dit dans le ch. precedent sur L’essence qui font l’essence ducomposé nesont que
des accidens, et par consequent, il ne perit rien desubstantiel par
leur dissolution quoiqu’un composé
cesse et qu’il sen forme unautre
puis que les Elemens continuënt
toujours desubsister, et dedurer,
quelque separation qui puisse arriver auxparties qui en sont composées. [179v/16]
18 On voit par cequi vient detre dit que les veritables substances
cest adire les etres simples, sont
actives, puisqu’elles portent en
elles leprincipe deleurs changement
cest adire, cette force active, qui leur
est essentielle, qui neles quitte jamais,
et qui nepeut s’eteindre, oncomprend
parla ceque mr deleibnits entendoit lorsquil disoit que leveritable
caractere dela substance est d’agir,
quelle se distingue des accidens
par l’action, et qu’il est impossible
delaconcevoir sans force.
19 Jay dit cy dessus quesuivant lesentiment demr. deleibnits chaque monade, ou etre simple
(car c’est lameme chose) contient
une suite dechangems qui est
diferente dela suite des changems
detout autre etre, cequi estune
suite necessaire du principe
des indiscernables ( )
ns en avons un exemple dans nos ames, carpersonne ne
doutte que C: Later canceled marginal note: pouroitil yavoir quelquun entieremt semblable amoi dans un autre monde lasuite des idées dune ame ne soit diferente dela [167/180r/17] suite des idées A: detoute autre ame detoutes les autre ames qui Existent or tous les etats diferens des etres simples
ne dependent Read: pas seulementpaseulement dela les uns des autres, A: mais aussi ils ont encore une relation mais encore ils ont une relation avec les suites dechangemens quesubissent
tous les autres simples del’univers
car un tel etat successif n’etant
point necessaire, il faut qu’il yait
une raison sufisante pourquoi
il est actuel, plutost entel tems
qu’en tout autre, or cette raison
ne peut setrouver quedans l’etat
qui a precedé, celui dans un etat
antecedent alui, et ainsi desuite
jusqu’au premier, ces Etats sont
donc liés entre eux, ensorte que du
premier decoule ledernier, qui
y etoit contenu, C: Later canceled marginal note: un exemple et que ledernier Etat d’un etre sera tel, parceque
le premier a été ainsi etnon pas
autrement, cest ainsi que la 47 deuclide decoule dela premiere
ety etoit contenuë, et dans les verités contingentes que [...] [180v/18] deplus lexperience et surtout laphisique ns aprennent que
tout est tellemt lié dans le
monde que tous les corps depen
dent les uns des autres en
tant quils sont C: Later canceled marginal note: peuton etre ala fois succesif etcoexistant coexistans, et successifs, ns Eprouvons a tout moment combien ns dependons des corps qui ns Environnent,
qu’on ns ote lanouriture, l’air,
un certain degré de chaleur,
ns perissons, ns ne pouvons plus
vivre, toute laterre depend des influences dusoleil, etelle
ne sauroit semaintenir sans
son secours, il en est de meme
detous les autres corps, car
quoique ns ne voyons pas toujours
distinctement leur liaison
mutuelle, ns ne pouvons doutter
C: Later canceled marginal note: est [ce] parlemotif deraison sufisante ou par analogie parle principe deraison sufisante, et par analogie quil ni en ait une, et que lemonde ne fasse
untout, un entier, une seule
machine. [168/181r/19]
20 Or come les dernieres raisons primitives detout cequi arrive
dans les corps, se doivent trouver
enfin dans les Elemens dontils
sont composés, il sensuit que la
raison primitive dela liaison des
corps entre eux entant
quils coexistent et quils se succedent
sy trouve, ainsi laliason departies
du monde depend dela liason des
Elemens qui en est lefondemt, etla
premiere origine, ainsi l’etat
de chaque Element renferme une
relation avec toutce qui coëxiste
avec lui, dememe que dans une
machine bien faitte les moindres
parties a une relation atoutes les
autres, A: et l’on doit cons car letat dun Elemt quelquonque A etant
determiné, l’harmonie etl’ordre
demandent que l’etat de ses voisins
B, C, D, &cc lesoyent aussi pr
conspirer avec letat du premier,
et come lameme raison continuë
pr tous les Etats des Elemens, il
faut dire que tous leurs etats conspirent ensemble et ont une
relation entre eux, et que come les Etats suivans naissent du present selon [181v/20] une loy invariable tous les etats futurs ont aussi une relation a
un Etat present, qui doit coexister
avec eux, et aux etats passés dont
cet Etat present decoule,
ainsi
on peut dire que dans lesisteme
demr. deleibnits cest un probleme metaphisico-geometrique, C: Later canceled marginal note: comparaison des ondulations duson, on ne sait ou elles finissent l’etat d’un Etre etant donné, endeterminer l’etat passé, present, etfutur de tout l’univers, lasolution de ce probleme est reservée
al’eternel geometre, qui en
donne lasolution a tout
moment dans l’existence
durable Not in A et successive del’univers, car ayant crée le monde sur la connoissance [...]
C: Later canceled marginal note: idées confuses, developemt [decelles] par les monades mais il sera toujours impossible aux etres finies davoir une idée
distincte decette relation infinie detoutes les choses qui Existent entre
elles, car alors il deviendroit dieu.
21 Il faut avouër que cette doctrine des Etres simples Etonne un
peu l’imagination, et A: quon a bien dela peine a concevoir coment que malgré toutes les raisons que ie vien deraporter on abien [169/182r/21] dela peine a concevoir coment des Etres simples non Etendus peuvent
C: Later canceled marginal note: exemple des indivisibles par leur assemblage composer des etres Etendus, A: la seule reponse acette revolte B: la raison de cette revolte la cause de cette revolte de limagination contre les Etres simples, A: cest est peutetre que notre esprit accoutumé ane voir que A: des les choses qui sepresentent sous des images
A: nepeuvent accorder leur assentimt a bien delapeine aaccorder son assentimt aux etres simples dont on ne peut
jamais sefaire d’images et que
l’entendement seul peut concevoir
A: il en seroit de meme mais n’en seroit il pas des verités geometriques si on navoit pas
inventé des signes pr les representer
alimagination, cependant en seroientelles
moins vrayes, peutetre quelque jour
C: Later canceled marginal note: coment cela trouvera ton un calcul pr les verités metaphisiques, mr. de leibnits croyoit lavoir trouvé, mais par malheur, il est mort sans comuniquer
ses idées sur cela, qui peutetre ns
auroient mis sur lavoye
si elles navoient pas donné tout
cequil promettoit Not in A or B. mais jusquace que lon ait trouvé un tel moyen de prouver les Etres simples alimagination. [182v/22]
22 Les Elemens Existent les unes hors des autres, parcequ’ils sont
tous dissemblables ( )
car etant distingués reellemt dans
leur essence, qui ne peut jamais devenir
lameme, ils nepeuvent jamais coincider car il faudroit quils devinssent
A: After identiques we find canceled ils sont unis identiques.
23 C: Marginal note: phisiquemt parlant on nira jamais aux atomes, on peut se contenter decorps insecables &cc Laraison de leur union etdelaliaison qu’ils ont entre
eux vient encore deleur
disssemblance, car chaque Element par ses determinations intrinseques
exige lacoëxistence d’un tel
Element auprés deluiplutost
que detout autre, etlon ne peut
point oter quelques uns des Elemens
deleur place, pr leur en substituer
dautres, et conserver cependant
lameme suite dechoses, un tel
changement detruiroit tout
lunivers, etil s’en formeroit
un univers nouveau, dou l’on voit que les Read: dissemblancesdissemblance des Elemens pourquoi cet univers est tel quil est plutot que tout autremt [170/183r/23] ainsi del’union metaphisique des Elemens entreeux decoule lunion
mechanique des parties que
ns voyons, car toute lamechanique
qui tombe sous nos sens derive ala
fin eten remontant a lasource premiere
deprincipes superieurs etmetaphisiques.
24 Il est facheux sans doutte que tous les gens qui pensent nesoyent
pas daccord sur ces premieres verités
il sembleroit que ledroit que la
verité asur notre assentiment
setend sur toutes les nations
et sur tous les tems cependant
C: Later canceled marginal note: un Exemple combien deverités ont Eté combattuës des siecles entiers
avant detre admises tel a eté heureusement que les Etres simples
demr. deleibnits soient dans le meme cas, ou non, nos recherches
sur lanature des choses n’en seront pas moins sures, ns ne [183v/24] A: parvenus parviendrons jusques aces premiers corps qui composent les
corps, etles atomes phisiques
sont plus que suffisans pr
A: suffire anos recherchesnos recherches.
25 Il ya meme bien del’aparence quil ya de tels atomes
dans lanature c’est adire departies
Etenduës etindivisibles atout
etre crée, ns ne pouvons donc
ns flatter que deconnoitre par
nos recherches des qualités phisiques
des figures, des mouvems, &cc
par ou ns pouvons atteindre ala
raison la plus proche dequelqu’effet
car il faudroit avoir vu
clairemt [les]
phenomenes mechaniquemt, c’est
adire par la matiere, etle mouve
ment, et quand la possibilité de cette Expliquation surpasse
nos forces ns devons avouër
notre ignorance, et ne point
recourir a tout moment ala C: The text breaks off here. Du Châtelet likely planned to complete the sentence by writing volonté du Createur or de Dieuvolonté
How to cite:
CHAPTER TEN, Version C. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265. A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn.
Version 1.0, April 4th 2024, URL: https://historyofwomenphilosophers.org/dcpm/documents/view/chapter_ten/version/c/rev/1.0