CHAPTER SEVEN
- CHAPTER SEVEN
- Seventh Chapter (Version E)
Seventh Chapter (Version E)
ch. 7.
dela nature des corps
E: These paragraph numbers were added in a different hand, probably by a later archivist.[CXXXVII.]
1[118/124r/1]E: Here in the margin, in a different hand, we find the following note: Ce chapitre dans L’edition de MDCCXL est le VIIIème. And below: Le chapitre VII. se trouve ci après sous le n°. X. Descartes pere mallebranche et tous leurs sectateurs ont fait consister lessence ducorps dans
l’etenduë, ils croyoient qu’il nefaloit
que del’etenduë enlongueur, largeur,
etprofondeur pr faire un corps, et
voicy coment ils raisonoient.
2 L’essence d’une chose est cequ’on reconnoit depremier dans cette
chose, ce qui en est in separable,
etd’ou dependent toutes les proprietés
qui lui conviennent, ainsi pr
decouvrir en quoi consiste l’essence
dela matiere, il faut Examiner quelles
sont les proprietés qui sont
renfermées dans lidée qu’on a
dela matiere, come la fluidité, la
dureté, le mouvemt, le repos, l’etenduë,
la figure, la divisibilité &cc, et
considerer en suite quels sont
detous ces attributs ceux qui en sont inseparables, or la fluidité, la [124v/2] dureté, la mollesse, le mouvemt, etle repos pouvant etre separés dela
matiere, puis qu’il y a plusieurs corps
qui sont sans dureté ou sans fluidité
ou sans mollesse, quelquesuns qui ne sont point en
mouvemt, et dautres qui nesont point
enrepos, il s’ensuit que tous ces attributs
netant point inseparables delamatiere
nelui sont point essentiels.
3 Mais il reste quatre attributs que ns concevons come inseparables dela matiere
qui sont la figure, la divisibilité,
l’impenetrabilité, etletenduë, donc
pr voir quel est deces quatres atributs
celui qu’on doit prendre pr lessence
dela matiere, il faut
Examiner
quel est celui qui n’en supose point
d’autre et qui doit setrouver le
premier dans l’etre, on reconnoit
facilemt alors que la figure, la
divisibilité l’impenetrabilité suposent
l’etenduë, etque letenduë nesupose
rien, mais que dés quelle est donnée, la figure, l’impenetrabilité, et ladivisi[bilité] [119/125r/3] le sont aussi, donc continuent ces philosophes ondoit conclure
que l’etenduë estlessence du corps
puisque toutes ses autres proprietés
dependent del’etenduë.
[CXXXVII.]
4Cette definition delessence ducorps les conduisoit necessairement a oter toute
force, ettoute activité aux creatures
car quelques reflexions quelon fasse
sur l’etenduë, qu’on la limite come on
voudra, qu’on arrange ses parties
detoutes les manieres possibles
on nevoit point come ilenpeut
naitre une force, et un principe
interne d’action, car lamatiere etant
selon cette definition une substance
seulemt passive elle nepeut jamais devenir
active par toutes les modifications
possibles, cependant come lexperience
prouve que les corps agissent, et
sont doués d’une activité, les
cartesiens ont eü recours, pr
Expliquer cette force active, ala volonté dedieu, ainsi selon eux, ce [125v/4] ne sont point les creatures qui agissent, c’est dieu lui meme
qui meut immediatement un corps al’occasion
dunautre, etcela suivant une certaine
loi qu’il s’est prescrit au comencemt
et qu’il neviole jamais quelorsquil
fait des miracles, car on apelle miracle un effet
qui n’est point expliquable
parles loix du mouvemt, et
par l’essence des corps
ainsi les causes
secondes paroissent bien avoir quel
qu’efficace, mais elles n’en ont reëllemt
point, dieu fait tout par son concours
immediat, les creatures sont les
occasions, mais jamais les causes,
elles peuvent recevoir, mais elles ne
peuvent jamais ni agir, ni produire.
[CXXXIX.]
5Tout cet enchainemt de consequences et de demonstrations
des cartesiens tombe bientot
parle principe dela raison suffi
sante, car si lessence du corps consiste
dans la simple Etenduë, et qu’il ni
ait point de difference interne
dans les parties dela matiere qui les
distingue reellemt, lamatiere
est similaire, et une de ses parties ne differe del’autre queparlaposition come [120/126r/5] ils l’avouent eux memes, or ns avons vu que leprincipe delaraison
sufisante ne souffre point
dans l’univers de
matiere similaire, et qui nesoit pas
distinguée par des qualités internes
ainsi l’essence des corps ne peut
consister dans lasimple Etenduë
puisqu’il est necessaire pr satis
faire au principe dela raison
sufisante d’accorder unediference
originaire dans les parties dela
matiere, qui en est inseparable, et
qui lui est aussi Essentielle que
l’etenduë meme.
6 Il faut donc quil yait quelque chose dans la matiere d’ou
cette diference interne tire son origine, et
il ni en peut point avoir dautre
que sa force interne outendance
au mouvemt qui est dans toute la matiere laquelle se diversifiant
alinfini met une diference
reelle entre toutes les parties
dela matiere, ensorte qu’il est impossible de mettre lune alaplacede lautre [126v/6] sans changer tout lunivers parcequ’il ni en a pas deux qui ayent
lameme force etlememe mouvemt
et par consequent lameme forme
car toute forme supose du mouvemt
et par consequent dela force.
[CXL.]
7La premiere chose que ns com
prenons des corps c’est que ce sont
des Etres composés deplusieurs
parties, ainsi les proprietés
d’un etre composé leur doivent
convenir, C: or dans le composé or
il ne peut arriver d’autre chan
gemt dans lecomposé, qu’a legard
dela figure, dela grandeur,
lasituation des parties, et dulieu
dutout, et par consequent
tous les changemens des corps
s’y doivent reduire, or come
aucun de ces changems ne se peu[t]
faire sans le mouvemt,
C: on peut dire que tout tout changemt do[it]
etre causé par ce mouvemt
d[e] la matiere C: cest a dire ou decequi est Etendu
ainsi tous les corps, toutes les
portions de matiere sont des
machines, car ns apelons machine
un composé dont les changemens
se font en vertu desa composition
par le moien du mouvemt,
or tous les corps etant des etres
composés toutes leurs parties sont liées
ensemble d’une certaine maniere C: dou delaquell[e]
les changemens quils peuvent subir dé
pendent, les quels changems ne [121/127r/7] peuvent arriver que par lemouvemt
on voit par la que les philosophes
qui veulent que l’on nadmette en
philosophie que des principes
mechaniques, et Not in C qui pretendent que tous les effets
naturels C: soient doivent etre Explicables mechani
quemt C: ont bien ont raison, car la
possibilité d’un effet se doit prouver
par la figure, la grandeur, et la
situation du composé, et son
actualité par le mouvemt —
et qui lonque raisone ainsi
procede dans ses raisone
mens come la nature des choses
l’exige.
8 [126v/6] On voit par la qu’on ne sauroit admettre dela matiere sans mouvement
puis quune portion dematiere
quelquonque quelque petite quon
puisse laconcevoir seroit composée
departies similaires si toutes ces
parties etoient dans un parfait
repos.
[CXLI.]
9L’etenduë qui resulte dela composition n’est donc pas
la seule proprieté qui convient
aucorps, il faut yajouter ce
pouvoir dagir, ensorte que la
force qui est le principe de
laction se trouve repanduë
dans toute lamatiere, et quil
nesauroit yavoir de matiere
sans force motrice, ni de
force motrice sans matiere, come quelques anciens l’avoient fort [124/127r/7] bien reconnu.
[CXLII.]
10La raison ns montre, etlexperience ns confirme une autre proprieté
des corps, c’est celle deresister
ou la force passive, car
en raisonant daprés la force active qui est dans les corps, on ne
voit pas surquoi elle agiroit
les corps n’etoient pas resistans
car il ni auroit point deraison sufisante deleur action, et
ns Eprouvons tous les jours que
lorsque ns voulons mettre en
mouvemt un corps qui ns paroit
en repos ns ne pouvons y parvenir
sans un effort, qui surmonte la
resistence dece corps lourd et
paresseux, qui ne se met en mouvemt
que par une action continuée
cette force resistante a Été exprimée
par Kepler d’une maniere fort signifi
cative, en la nomant vis inertiæ, force d’inertie, sans cette force aucune des loix du mouvemt nepouroit subsister, et tous les mouvems se feroient sans
raison suffisante, car des qu’on
admettroit que lamatiere fut sans
resistence ou force d’inertie, il
ni auroit plus deproportion entre
la cause etl’effet, etlon ne pouroit point juger decequ’un corps [127v/8] a unetelle quantité de mouvemt et une telle masse
qu’il a fallu une telle force pr
le lui comuniquer, car leplus
grand corps, etleplus petit pouroient
etre mus parlameme force avec
lameme facilité etlameme vitesse
s’ils Etoient l’un et l’autre sans
inertie, etlamoindre force sufiroit
pr donner leplus grand mouvemt
acette Etenduë legere, et pr ainsi
dire vide, et pr arreter ceplus
grand mouvemt il nefaudroit
que’un effort E: Here a symbol indicates the continuation of the text: il ni auroit p. 9 infinimt petit [122/128r/9] il ni auroit aucune
verité Not in C. determinée dans les changemens qui
arrivent dans les corps C: car ils si la matiere
etoit sans inertie, puis que ces changemens
pouroient etre indiferement
tels quils sont, ou tous autres
sans qu’on en put donner aucune
E: Here a symbol indicates the continuation of the text: cequi est p. 8 raison [127v/8] cequi est entieremt contraire au principe delaraison sufisante
selon lequel les effets doivent
etre proportionés aux causes
mais cette proportion entre la cause et leffet se retouve Not in C. toujours dans laction
des corps les uns sur lesautres
des quon
admet dela resistence dans l’eten
duë, car alors une double
Etenduë opose une double
resistence etil faut une double
force pr lui imprimer lememe mouvemt, et lon peut dire [122/128r/9] engeneral queles forces sont come les masses quand les vitesses
sont Egales, ainsi si l’on veut
quele mouvemt se fasse avec
raison sufisante, c’est adire
qu’il soit possible, il faut admettre
dans les corps cette force resistente
ou force passive sans quoi on ne pouroit jamais determiner quelle force
seroit necessaire pr faire un effet donné.
[CXLIII.]
11L’etenduë combinée avec laforce d’inertie est donc cequ’on apelle
matiere, car ordinairemt on considere lamatiere come une
masse lourde etsans action
et L’on apelle letenduë matiere
en tant qu’on la regarde come C: une masse quelque chose depassif.
[CXLIV.]
12Mais lidée de lamatiere conçuë de cette facon n’est encore qu’incom
plette, car aucun des changems
dont lamatiere est susceptible
ne pouroient arriver ou
devenir actuels par letenduë et
la force d’inertie, il faut un
principe actif, or ns avons
vu[e], que tous les changems
s’executent parle mouvement
et qu’un corps en mouvemt est capable d’agir et deproduire
[128v/10] des effets, ce principe actif est donc ce qu’on apelle, force motrice laquelle contient laraison
sufisante del’actualité des chan
gems dans les corps, et cette force est
inseparable
dela matiere par cette raison
quele principe delaraison sufisante
nadmet point dematiere similaire
dans l’univers.
[CXLV.]
13Tous les changemens qui arrivent dans les corps peuvent donc sexpliquer
par ces 3 principes, l’etenduë, la force resistente, et laforce active car entant qu’etendu le corps a
une grandeur, une figure, et
une situation, ainsi lonpeut com
prendre par la proprieté
d’etenduë quels changemens
sont possibles dans les corps puisque on peut comprendre par la quels changemens et quelles
limites ils D: peut peuvent recevoir dans leur figure et leur situation, D: mais il ni aque pouvant or tous ces changemens peuvent devenir actuels par laforce
motrice qui est le principe du mouvement, C: il faut admettre une force motrice peut la force motrice peut donc faire comprendre coment les changemens qui [123/130r/11] etoient possibles dans lecorps en vertu deson Etenduë deviennent
actuels, mais aucun de ces changems
n’est plus necessaires qu’un autre
le corps par son Etenduë et sa force est egalement
susceptible deles subir tous, et
il faut donc une raison pourquoi
tels changemens arrivent
tandis que d’autres
qui etoient aussi possibles par l’etenduë et par laforce motrice
n’arrivent point, etcette raison
setrouve dans la force d’inertie ou
force resistente, ainsi l’on peut
comprendre par l’etenduë, la
force motrice, etla force d’inertie
pourquoi de certains changems
sont possibles dans les corps, coment
ils deviennent actuels, etpourquoi
les uns ontlieu
plutot que d’autres, et dans un
tems plutost quedans un autre
et l’on peut dire par consequent que ces trois
principes suffisent, et que cest
en eux que consiste lanature
E: Here a symbol indicates the continuation of the text: Ces trois principes, &c. Here in the margin, in a different hand, we find the following note: La §. CXLVI. pag. 160. manque. du corps.[129r]
[§. CXLVII.]
14C: Nous avons vu dans le chapitre precedent qu’il ni a rien de substantiel dans la matiere que les Elemens ou etres simples, etquils doivent contenir [laraison sufisante D] lorigine detout cequi se trouve dans les corps qui en sont composés or puis qu’il setrouve del’action et une puissance passive dans les corps, on en doit conclure que les etres simples renferme [possedent D] un principe actif par lequel on peut comprendre pourquoi les composés agissent, et un principe passif, d’ou les passions oula faculté depatir des composés resulte Ces trois principes ne de pendent point l’un delautre car D: on a vu que les essentielles cesont les essentielles du corps et on a vu que les essentielles ne de determinent point mutuellemt, mais
quelles peuvent seulemt subsister ensemble sans se
detruire, ainsi D: letenduë ne decoule la force active etla force passive nedecoulent point deletenduë, et ces deux forces ne sont point une suite lune delautre
ni Not in D lorigine dela proprieté qu’on nome E: Here a symbol indicates the continuation of the text: il est p. 11 Etenduë. [123/130r/11] Il est aisé de voir que la force active ne resulte ni de [130v/12] l’etenduë ni delaforce d’inertie, car ni la figure, ni lagrandeur, ni la
combinaison des parties, ne sauroit
produire unetendance au mouvemt
une force, ou un certain degré de
vitesse, come les cartesiens l’avoient
tres bien compris, laforce dinertie
ne peut etre lacause dela
force active alaquelle elle resiste,
ainsi
l’on est obligé dadmettre laforce
active dans les corps come un
principe fort diferent del’etenduë et
de la resistence, et qui n’en decoule nullement, Not in C or on peut dire lameme chose delaforce
d’inertie et de letenduë donc ces
trois proprietés ne dependent point
lune delautre.
[CXLVIII.]
15La force active ne dependant
ni deletenduë, ni del’inertie dela matiere
doit etre
concuë come un etre a part, come
une substance qui dure et subsiste
par elle meme, et qui donne letre et
la perfection ala matiere
qui sans elle seroit un cahos,
une masse similaire, etqui par cela meme nepouroit Exister.
16 La force active doit etre considerée come une substance car elle a ses modes, lavitesse P E en est un, car [124/131r/13] la force active consiste dans unetendance continuelle
de changer delieu, et c’est par
cette tendance, quelemobile
devient capable deparcourir
un certain espace en un certain
tems, or cette capacité demploier
un certain tems a parcourir
un certain espace est cequ’on
apelle vitesse, la vitesse est donc attachée alaforce active come
ason sujet, mais cette vitesse peut
changer, or il
ni a que les modes qui puissent
changer dans un sujet, donc
lavitesse est un mode delaforce
active,
et la modification de
la force active consiste dans la va
riation delavitesse
on apelle l’etat interne
d’un etre les determinations
C: des de ses changemens internes c’est
adire des changemens qui
peuvent arriver dans lui, come
p E letat interne dema montre
depend dela dispositions des rouës
les unes alegard des autres, mais
son etat externe est determiné
parles relations quelle obtient
avec dautres etres come detre
sur la table, sur la cheminée
&cc ainsi letat interne
dela force motrice est determiné
par la vitesse, parcequelle est
susceptible detoutes sortes de
degrés de E: Here a symbol indicates the continuation of the text: ainsi letat p. 14 vitesse [131v/14] ainsi L’etat interne delaforce active est plutot
dans un tems quelquonque
que tout autrement, parcequ’une
vitesse donée le determine, dou il suit
quela vitesse estune limitation de
laforce motrice, on peut dire
dememe que l’etat externe dela
force motrice depend deladirection
dela vitesse, car ladirection n’ajoute
rien denouveau alavitesse eta
laforce, elle ne fait que faire obtenir au
mobile des relations deferentes aux corps coexistans
donc l’etat
externe dela force motrice depend
E: Here in the margin, in a different hand, we find the following note: La §. CXLIX, pag. 163 manque.dela determination dela direction.
[CL.]
17L’etenduë etant une des proprietés essentielles dela matiere, il est certain qu’elle
dure, puisque l’ex
perience ns montre que letenduë subsiste dans la dissolution ducompos[é],
lesprit
doit donc concevoir lamatiere come un sujet durable mais come
lamatiere peut avec lameme Etenduë recevoir diverses figures
on doit aussi la concevoir come un sujet modificable, or puisque [126/134r/15] tout sujet qui dure et qui peut recevoir des modes estune substance
on doit concevoir lamatiere come une substance, quoiquelle
tire sa substantialité des Etres
simples come vs lavés vu
ala [cxxxiv]
18 Quant ala force motrice, on a vu cy dessus quelle doit etre aussi considerée come une substance
cependant on laregarde ordinairement come
resultant dela matiere modifiée
par la vitesse (car on a coutume de
regarder la vitesse come un mode
dela matiere) mais cette notion de
la force motrice est absolumt
fausse, car lapossibilité des modes dans un sujet doit
venir ou des objets exterieurs, ou des modes antecedens dece sujet, or si lavitesse
Not in C etoit un mode delamatier et quelle resultat
des corps exterieurs il
faudroit entrouver la raison
dans ces corps qui sont eux memes
C: deletenduë dela matiere ainsi lameme question
reviendroit, C: elle cette raison nepeut etre
non plus dans les modes antecedens
C: Not in C. deletenduë car letenduë par elle meme C: Not in C. jointe
alaforce dinertie et
sans laforce motrice n’a point
demodes actuels, elle en a seulemt
de possibles quela
force rend actuels
donc si on admettoit
que la vitesse fut un mode delamatiere
ceseroit reconnoitre dans un sujet
des modes auxquels il est inhabile et
quil ne sauroit recevoir.
19 Deplus tous les modes sont les limites dequelque sujet, or la
vitesse nepeut point etre la limite dela matiere parcequ’en limitant [134v/16] letenduë et la force dinertie il nen peut resulter que de lafigure et durepos la vitesse nepeut donc etre un mode dela matiere.
20 Dailleurs dans la notion dela matiere et delinertie qui ne renferme que plusieurs choses existantes lune hors de lautre
unies en un, etcapables deresister, on ne trouve point laraison safisante
del’actualité dela vitesse, il faut donc la chercher
ailleurs, et lon trouvera cette raison dans laforce
laforce motrice doit donc etre concuë come
une substance puis qu’elle peut
recevoir des modifications par
la vitesse et qu’elle dure, car ns
ne pouvons doutter que la force
dure, etil est aisé meme de
prouver quela meme quantité
en demeure
toujours la meme dans l’univers, car puisque
la matiere ne perit point, et
qu’elle ne sauroit etre sans
force, il est necessaire quela
quantité deforce demeure lameme
puis que la quantité dematiere
alaquelle elle est in separablemt attachée nediminue point,
la force motrice doit donc ns paroitre un sujet durable etmodificable cestadire une [127/135r/17] substance differente dela matiere, et qui recoit des limites par la vitesse
come letenduë en recoit par la
figure. [125/132r]
[§. CLI.]
21E: Here in the margin, in a different hand, we find the following note: page 14 bis. en regard.Il paroit dabord bien etrange decomposer les corps dedeux substances
come letendue etla force active
de faire une substance dela force active, et d’admetre une espece d’action
d’une substance immaterielle telle que cette force
sur lamatiere, mais
come d’un coté les phenomenes montrent la
substantialité dela force active de
meme que celle dela matiere, et que de
l’autre, il ya des dificultés
insurmontables qui s’y oposent, on endoit
conclure que ni letenduë ni la force
active ne sont deveritables subs
tances, mais qu’il faut remonter
plus haut, etchercher leur source
dans quelque chose d’anterieur d’ou
l’on put montrer pourquoi laforce
active et l’etenduë doivent paroitre
des substances, et des substances di
ferentes, et cette recherche ns
conduira aux Elemes qui sont
la source comune del’une et de E: Here a symbol indicates the continuation of the text: la matiere &cc. p. 17 l’autre [133r] C: ny ayant. This page is on an additional small sheet. C: ny ayant car il ni a deveritables substances que les etres simples, or come on a vu dans le chapitre
precedent que les Elemens doivent contenir lorigin[e]
detoutcequi setrouve dans les corps qui ensontcomposés
et quil se trouve delaction et dela resistence dans les
corps on endoit conclure que les Etres simples
possedent un principe actif par Lequel onpeutcomprendre
pourquoi les composés agissent, etun principe passif
doules passions oula faculté depatir des composés
resulte. [127/135r/17]
[CLII.]
22La matiere etlaforce active qui ns paroissent des
substances n’en sont donc pas reellemt
ns avons deja dit [§ cxxxiv] que letenduë
n’est pas une substance
mais un aggregat, un composé de
substances, effectivemt si ns examinons
avec les yeux del’entendemt
lanotion que ns avons del’etenduë
ns serons obligés deconvenir
que cen’est qu’un phenomene
un abstraction de plusieurs
choses reelles et etenduës que ns ne concevons
que confusemt, Not in C. et il en est de meme de la force active
et dela force passive.
[CLIII.]
23E: Here in the margin, in a different hand, we find the following note: voyes ci derriere page 18. col. 2Les couleurs et toutes les qualités sensibles peuvent
Eclair cir ceque i’entens par
cette confusion [135v/18]
24 Un portrait P E, qui me represente limage
dune personne n’a rien de reel
que plusieurs petites portions
dematiere diferement figurées
diferemt muës, etmises les unes
auprés des autres, et il faut le
degré d’imperfection et deconfusion
qui est dans mes organes pr que
cela fasse un ensemble a mes
yeux et un etre plus parfait
que moi ny veroit aucune ressemblance
avec un visage humain et il en auroit
une idée toute diferente dela mienne cet ensemble,
ce portrait, cette
ressemblance enfin n’est
donc qu’un phenomene, et il na
de realité come
portrait
que celle que l’imperfection demes
yeux lui donne, et il na de reel
que diferentes parties
de matiere diferemment muës
ainsi un etre qui pouroit
se representer distinctement
tout ce qui se trouve dans
un portrait s’en formeroit
necessairemt toute une autre
idée que ns, il ni veroit C: que des quune
infinité de figures et de mouvemens
et pr quil put recevoir les
memes impressions que ns, et
que ces impressions lui fissent
naitre limage d’un portrait
il faudroit quil sedepouillat
dela faculté de voir distinctem[t]
jusqu’a cequil fut parven[u]
au point deconfondre en un
cequil est necessaire quil confonda
pr avoir lidée d’un portrait,
c’est pr C: cela cette raison quune statuë
qui est faite pr etre placée
sur une grande Elevation ns
paroit hideuse Not in C et grossiere quand ns la
voyons deprés, et hors du
point de vuë pr lequel elle
est destinée, parceque lon
se fait alors une idées distincte
de tous les traits E: Here a symbol indicates the continuation of the text: le tout p. 19 desquels [128/136r/19] le tout qui fait le
visage doit resulter, etcela
parcequils sont trop grands pr
quon les puisse confondre C: a point aprés point
ou il faut quils le soient pr
faire une image E: Here a symbol indicates the continuation of the text: la facon p. 18 agreable. [135v/18]
25 La facon dont les peintres font leurs couleurs et surtout celle dont
leblanc est composé ns en fournit
encore un exemple palpable, car du bleu etdu jaune melés ensemble
ns donne le phenome du vert, mais ce phenomene qui netoit quune [128/136r/19] aparence disparait quand ns ns servons dun microscope
qui ns fait voir distinctemt
ceque ns voyons confusement
car le phenomene du
vert n’existoit que par cette con
fusion, etil n’avoit dereel
que des particules bleuës et
jeaunes mises auprés lesunes des autres, dememe lacouleur blanche nest
quun phenomene qui nait dela confusion
qui se fait sur notre retine detoutes les
couleurs primitives, le prisme fait
disparaitre ce phenomene, etun etre
dont les yeux seroient des prismes
naturels nauroit pas plus didée
du blan
quun
C: aveugle des couleurs sourd
n’a lidée du
son, ainsi a
mesure que notre vuë seroit plus
distincte les phenomenes que
ns prenons pr des realités dis
paraitroient, on sent aisement
que
cette distinction ascendante
et cette confusion decroissante
pouroient avoir des degrés
presquinfinis si nos organes
en Etoient susceptibles et
que tous les phenomenes
qui tombent sous nos sens et
que ns prenons pr des realités
fautte de distinguer
ce qui les produit dis paroitroient l’un
aprés l’autre et mr. deleibnits pouroit ns dire que Not in C. si ns en
etions susceptibles, cette
gradation ns meneroit jusques
aux etres
simples ou aux monades qui sont selon lui
lorigine detout ceque ns voyons, etles seules substances
reelles qui existent. [136v/20]
[CLIV.]
26Il est donc certain qui ni a rien dans lanature come les couleurs
etles objets qui resultent deleur
assemblage, ni come les saveurs, et toutes les
qualités sensibles, et que toutes
ces choses n’existent qu’autant qu’il
Existe des etres qui enconfondant
les realitités quils
ne sauroient discerner font naitre
chés eux ces images, qui ne sont que
des phenomenes, car on entend par
phenomene, les images ou aparences qui naissent par la confusion de plusieurs realités, et il importe infinimt C: de se rendre attentif a cette verité delaquelle[In D: de se rendre attentif a cette verité par le moien delaquel[le].] de distinguer l’image
simultanée qui nait en ns de laconfusion
dune infinité dechoses que ns nedistin
guons point, dela realité de ces choses
qui en est souvent fort diferente
et c’est en se rendant attentif acette
verité que l’on peut penetrer jusqua
lorigine des phenomenes.
[CLV.]
27Cest par ce moien que nous pouvons parvenir adecouvr[ir] coment le phenomene deletenduë
resulte delaconfusion des etres simples carsi ns
conoissons distinctemt letenduë ns ne verions que des
etres simples qui Existent ensemble
l’un hors del’autre, et qui sont unis ensemble par leurs diferences internes
qui font quon ne
pouroit en tirer un desa place
pr le mettre dans celle dun autre
sans deranger tout l’univers, mais come il est impossible que ns ns
representions Letat interne detous les etres simples, [129/137r/21] C: duquel tous les phenomenes deletenduë dependent duquel cependant le phenomene
deletenduë depend
toute perception
des realités ns doit Echaper par
notre nature, et il ne ns reste
des idées confuses que ns avons de
chacun deces Etres simples qu’une
idée deplusieurs choses coexistantes
et liés ensemble
sans que ns sachions distinctemt coment elles sont
liées, etcest cette idée confuse qui fait naitre le
phenomene deletenduë.
28 Il en est dememe delaforce active et passive, come chaque etre simple
agit, et que son action aune
relation, une harmonie avec
les actions detous les etres simples
toutes ces actions qui conspirent
ensemble doivent paroitre anos
sens une seule etunique action,
ainsi il est impossible que ns
puissions ns representer dis
tinctemt laforce E: Here a symbol indicates the continuation of the text: on la concevroit pag. 22 motrice, [137v/22] on la concevroit distinctemt si on pouvoit se representer
dequelle façon la force reside dans
un etre simple, et lamaniere dont
cette force conspire avec la force
des autres etres simples pr engendrer
enfin dans le composé qu’ils
forment par leur aggregat
cette force motrice dont
les effets tombent sous nos sens
or come ns ne pouvons point
distinguer ces choses les unes
des autres, ns apercevons dans la force une
infinité dechoses ala fois que
ns ne distinguons point, et que par cette raison
ns confondons en une seule
raison, etns ne ns representons
quece qui resulte decette confusion
qui est une image infiniment
differente des realités
qui y entrent,
ainsi on voit que la force
motrice telle que ns ns lafigurons et quelle tombe sous nos sens, nest qu’un phenomene
qui ne nait chés ns que parceque ns voions de trop loin les realités qui la [130/138r/23] constituënt, c’est une aparence come letenduë.
29 La force passive ou la force dinertie est aussi un
phenomene parceque ns ne voyons
point distinctemt le principe
passif qui se trouve dans chaque
Element ni la façon dont
par la multiplication et la confusion de
toutes leurs resistances relatives
etcons pirantes, la force dinertie peut resulter dans les composés.
30 Les trois proprietés qui font lessence ducorps sont donc des
phenomenes, mais on peut
dire que cesont des phenomenes substanciés cone les apelle mr. volf, cest adire des phenomenes
qui ns paroissent des substances
mais qui n’en sont cependant pas.
31 Letenduë et la force paroissent donc des substances
tres diferentes quoiquelles
reconnoissent une
meme origine qui est les etres simples
car letenduë dela matiere
provient delagregat des etres
simples etla force motrice C: se et
resistente manifeste entant que ces Elemens
agregés possendent en eux un
principe actif et resistant or come
ns pouvons fort bien par abstraction
mentale concevoir lagregat sans faire
attention ace qui est
dans chaque agregé, de meme
ns pouvons concevoir cequiest ds
chaque C: etre Element sans
faire attentionaleur agregation
ainsi ces 2 idées deletendue
etdelaforce doivent ns
paroitre tres deferentes
et independentes lune del’autre
quoique lune et lautre n’ait
de substantiel que cequelle tire
des Elemens, car celle substantia
lité entre dans lune et
lautre de ces notions dune maniere tres
diferente. [138v/24]
[CLVIII.]
32Il ya deux sortes deforce
motrice, mr. deleibnits a
apelle laforce qui setrouve
dans tous les corps et dont la
raison est dans les Elemens
force primitive, et celle qui
C: nait du choq des corps et du conflict de toutes les forces tombe sous nos sens, et qu[i]
nait dans le choq des corps du
conflict de toutes les forces
primitives des Elemens, force
derivative cette Not in C. derniere force decoule
dela premiere, et n’est
quun phenomene come ie
vs lay expliqué plus haut.
[CLIX.]
33Come Laforce primitive
ne resulte que des determinations
internes des Elemens, on ne
peut lexpliquer distinctement
sans connoitre ces determinations
mais come on nest pas encore assés loin
dans cette matiere pr les connoitre
ns devons ns contenter
pr lepresent desavoir
que cette force Existe, or cest
cette force primitive que l’on re
garde come un sujet durable
etmodificable (§. CLII.) en faisant abs
traction des modifications ac
tuelles qu’elle reçoit par la
vitesse et la direction. [131/139r/25]
[CLX.]
34La force primitive etant indi
ferente atoutes sortes devitesses
et de directions, on ne peut s’en
servir pr rendre raison
pourquoi dans un cas donné
uncorps aune vitesse quelquonque
etse meut dans une certaine direc
tion, puisqu’il pouroit se mouvoir en toute autre direction, et avec
une toute autre vitesse, ainsi pr
rendre raison des phenomenes particuliers
on ne peut se servir dela force primitive
car il ne faut
jamais alleguer des raisons
Eloignées lorsque l’on en demande
d’immediates et de prochaines puisque
ceseroit retourner aux formes substantielles delecole
mais par les raisons generalles
on ne peut expliquer que les phenomenes
en general et il faut en venir
ades raisons immediates lorsqu’il
sagit de phenomenes particuliers
cest donc par la force derivative
C: cest a dire par le qui nait du choq des corps
quon peut rendre raison des
phenomenes qui naissent du mouvemt
C: cette cause externe est le choq [in D: modifiée onlapelle force derivative, c’est adire qui nait du choq des corps]par laction des corps les
uns sur les autres etpar
laquelle la force primitive
est lim[itée] et modifiée [139v/26] car la force primitive est modifiée et limitiée lors quelle recoit une certaine vitesse etune certaine
direction, or come lecorps ne peut
point sedonner par lui meme cette
vitesse et cette direction, il faut
qu’il larecoive par le choq des corps Environans
parla etlaforce derivative devient ex
plicable distinctemt, parcequel’on
peut Expliquer par les loix du
mouvemt pourquoi un corps ayant
Été choqué il se meut avec une
vitesse plutost qu’une toute
autre, c’est adire pourquoi la
force primitive aété modifiée
decette maniere dans un cas
donné.
[CLXI.]
35Les philosophes ont eü degrandes disputes sur cequ’on apelle nature et plusieurs ont voulu banir
lemot dela philosophie parceque
disoientils on enfait une idole
quel’on met acoté dedieu pr Ex
pliquer les phenomenes, mais
come on a vu que les corps ont
une puissance dagir et depatir, et quils ont aussi une force active et
passive
puis quils agissent et quils patissent en effet, on peut [132/140r/27] apeller avec les anciens cette puissance d’agir et depatir, jointe a laforce active et passive nature etl’on nedoit point se revolter contre cemot
ni contre l’usage que l’on en fait
lorsquel’on dit, que par lanature du corps tous les changemens qui lui arrivent, deviennent
Explicables, car par la puis
sance active on voit pourquoi
E: Here a symbol indicates the continuation of the text: que veut dire la action une action peut arriver, et par laforce pourquoi elle devient actuelle,
et tous les effets des corps doivent
etre explicables par ces 2 principes.
36 Quand on parle dela nature en general on entend unprincipe
interne des changemens qui arrivent
dans lemonde, ainsi cen’est point
un petit dieu distinct du monde
qui asoin de gouverner cette machine
cenest que la force motrice jointe a lessence des corps Not in C qui sont deveritables machines laquelle force motrice est leseul principe demouvemt dans
l’univers et par lequel on entend
pourquoi les changems possibles deviennent
actuels, ainsi cetoit un veritable fantome que cette nature que mr. [140v/28] boile a voulu detruire dans son livre sur lanature, lorsquil rejette ce qu’on apelle nature
parcequ’il lui paroit absurde
decomposer le monde de deux
substances qui se penetrent, la matiere, et lanature, ainsi quand on dit qu’un effet est naturel quand il peut sexpliquer par lessence, de
l’etre et par sa nature, cela veut dire
E: Here in the margin, in a different hand, we find the following note: La finit la §. CLXI. pag: 175 Mais il manque ici les §. 162, CLXII, CLXIII, CLXIV. jusques au mot ainsi. Voyes ci à coté jusques au fo. 132c. v.opar sa construction, et par son
mouvement, ainsi ceux qui ne veulent point admettre dans
la philosophie des miracles perpe
tuels doivent rendre raison
des effets par l’essence des choses
etpar le mouvemt, car tout ce
qui n’est point Explicable par ces
principes n’est point du ressort
delaphilosophie qui ne doit socuper
que des effets naturels C: que ns ne comprenons pas, et que qu’on doit concevoir distinctemt, et ex
pliquer intelligiblement [132/141r/25] ns navancons pas plus enrecourant C: ainsi ala volonté du createur que les. And here in the margin, in a different hand, we find the following note: §. CLXII. p. 175. a cette volonté pr expliquer les phenomenes qui C: si ns en si en voulant rendre raison du mouvemt
regulier del’aiguille d’une montre
ns disions que c’est parceque
louvrier lavoulu ainsi, C: mais car outre lavolonté delouvrier
qui la porté arranger ensemble
dune certaine maniere des pignons
et des rouës, il falloit encore
que cette combinaison put produire
une montre, cest adire qu’une
montre fut possible, ainsi dans
ce grand automate del’univers
letat present est né du passé, et
fera naitre lesuivant, tous ces
changemens decoulent delarangemt
des parties et des regles du
mouvemt, et ce qui ne decoule pas de ces principes, nexiste point. [142v/26]
37E: Above, in a different hand, we find the following note: §. CLXIII. pag. 176.Il ne faut pas sans doutte C: en abuser et creer des mouvemens et des matieres ason gré pr Expliquer tous les effets mechaniquemet et qui dordinairemt neproduisent point leffet abuser decette regle, et pr dexpliquer tous les phenomenes me[c]haniquemt
creer des mouvemens
et des matieres ason gré
qui ordinairemt
meme dans laplication
neproduisent point leffet qu’on s’en étoit promis, quand
on dit quil faut Not in C tacher de rendre raison de tous les effets naturels par lamatiere
etlemouvemt, cela ne veutpas
dire quel’on soit obligé de
C: rendre raison de trouver cette raison pour tous les phenomenes, ni Not in C. de remonter jusqu’a la raison premiere
des choses, la foible portée de
notre Esprit et letat present
des sciences ne le permettent pas,
mais on peut sareter ades qua
lités phisques, et se servir
dun phenomene ou de plusieurs
dont onne connoit point encore
C: la cause les raisons mechaniques (quoiquils en ayent) pr rendre raison d’un autre phenomene
qui endepend, car les principes mechaniques consistent dans lagrand[eur]
la figure, larangemt des parties, et lemouvemt mais cequi en re[sulte]
devient un principe et une qualite phisique lorsquon sen sert pr rendre raison [132/143r/27] d’un phenomene qui en estcomposé, ainsi on se sert delasticite
delair, dela fluidité del’eau, de
lachaleur du feu C: quon qui sont des qualités phisiques dont on na pas encore trouvé lexplication mechanique (quoiqu’il yenaitune) E: Canceled marginal note: Exemple [...] pr rendre raison dautres proprietés qui se rencontrent
dans la nature, et qui naissent du melange
dequelques unes decelles la, come D: on explique C: &cc ainsi p E lascension de D: lair leau dans une
pompe Not in D que lon explique
par lelasticité delair
sans etre obligé defaire voir
laraison decette lelasticité
car cest une nouvelle question
qui quand meme elle D: seroit ne pouroit
etre resoluë n’empeche pas
que l’elasticité nesoit cause
decette ascension
dememe que quand on rend raison des effets d’une montre, on emploie les principes
mechaniques quand il nest question
que delarrangemt et delaconfigu
ration des parties, mais quand
on passe plus avant, alelasticité
du ressort, et a la matiere qui
compose ces parties entant que fusible
et malleable Not in C &cc on arrive ades qualités phisiques qui dependent aleur
tour dautres principes mechaniques
quel’on napercoit pas Not in C alaverité toujours et quel’on supose come donnés
dans lexplication dontil sagit, et
quand meme on connoitroit ces
principes Not in C on ne devroit pas les expliquer pr cela parceque leur explication entraineroit dans dautres
questions qui ne sont pas celles quon traite [143v/28] c’est ainsi qu’on peut, et qu’on doit se servir del’attraction
C: pr rendre raison du[ne] C. Above, in a different hand, we find the following note: §. CLXIV. pag. 177. come dune qualité phisique dont lacause mechanique estinconnuë
pr rendre raison dautres phenomenes
qui en C: dependent resultent, C: que l’on assure donc ainsi onpeut assurer quele soleil attire les
planetes, et dautres matieres qui
les Environnent puis queces
phenomenes ledemontrent
pourvu qu’on ne C: donne fasse pas de cette attraction une proprieté
inherente delamatiere, et qu’on
nedetourne pas C: quelques les philosophes d’en chercher la
C: raison cause E: Below the conclusion of the text, in a different hand, we find the following note: retournes ci dessus au fo. 132a. v.omechanique.
How to cite:
CHAPTER SEVEN, Version E. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265. A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn.
Version 1.0, April 4th 2024, URL: https://historyofwomenphilosophers.org/dcpm/documents/view/chapter_seven/version/e/rev/1.0