CHAPTER NINE
Ninth Chapter (Version F: First Printed Version, Paris 1740)
CHAPITRE X.
De la Figure, & de la Porosité de Corps.
§. 186.
1 [200] F: Paragraph summary: Toute étendue finie a une figure LA figure est un attribut nécessaire du Corps; car on entend par Corps une étendue qui a des bornes: or toute étendue terminée a nécessairement une Figure.
2 §. 187. On a vû dans le Chapitre précédent que tous les corps que nous voyons, sont vraisemblablement composés par l’adunation & la mixtion des parties premieres de la Matiére, c’est-à-dire, des parties que la nature ne résout plus en d’autres, & qui sont indivisées dans l’or[201]dre des choses qui existent; F: Paragraph summary: Nous ne savons point quelle est la forme des parties indivisées de la matiére. or les premieres parties de la Matiere ont nécessairement une Figure, mais nous n’avons pas d’organes pour la distinguer; nous sçavons seulement que leurs formes sont diverses, puisque le principe de la raison suffisante ne souffre point de Matiere similaire dans l’Univers.
3 §. 188. F: Marginal note: Planche 3. Fig. 11.12. & 13. Pour avoir une idée de la façon dont les différens Corps qui tombent sous nos sens peuvent résulter de l’assemblage des parties insécables de la Matiere. Supposons, par exemple, que 3. 4. ou un nombre quelconque de ces parties solides soient unies ensemble, & qu’elles composent une masse quelconque; les particules ainsi composées pourront être appellées, particules du premier ordre: que plusieurs Read: masses masse de ce premier ordre s’unissent ensemble; elles composeront plusieurs grosses particules, lesquelles pourront être appellées du second ordre. Ces particules du second ordre en s’unissant entr’elles, composeront encore une espéce de particules plus grosses que celles des deux ordres précedens, lesquelles seront les particules du troisiéme ordre. On sent qu’on peut pousser presqu’à l’infini cette progression de particules differentes les unes des autres, & que les particules d’un seul ordre sont elles-mêmes susceptibles d’une quantité innombrable de combinaisons, selon la façon dont elles s’arrangent. [202]
4§. 189. Les Corps qui sont composés des F: Paragraph summary: Observations qui portent à admettre différens ordres de particules dans l’Univers. particules d’un ordre seulement, sont plus homogenes que les autres, & l’on voit aisément que ceux qui sont composés des particules du premier ordre sont les plus homogenes de tous.
5 Les Corps composés de particules de plusieurs ordres sont hétérogenes, & le sont d’autant plus, qu’ils sont composés d’un plus grant nombre de particules, & que les ordres de ces particules different davantage les unes des autres.
6 §. 190. Diverses observations portent à admettre les différens ordres de particules, & à conclure que leurs combinaisons forment les différens Corps.
7 1°. L’Acier trempé, quoique plus dur, est plus cassant que l’acier non trempé; & cela parce que ses grains sont plus gros, comme le microscope le découvre: or plus les particules sphériques sont grosses, moins elles sont cohérentes.
8 2°. Lorsqu’on regarde les globules du sang avec un microscope, on voit lorsqu’ils se dissolvent, que chaque globule rouge est composé F: Marginal note and paragraph summary: Fig. 14. Observation singuliére sur notre sang. de six petits globules séreux tirant sur le jaune, & que chacun de ces globules séreux est composé de six autres globules limphatiques; & on ne sçait point encore jusqu’où cette progression de petits globules se continuë sans notre sang.
9 3°. On distingue quelquefois à l’œil les plus [203] grosses des particules qui composent les Corps, le microscope en découvre de toutes les façons. On remarque, à l’aide de cet instrument, des varietés infinies entre les particules qui composent les Corps; & les différences sont quelquefois si remarquables, qu’on reconnoît les particules du même ordre, quand on les retrouve en différens composés.
10 §. 191. Comme toutes ces particules, de quelqu’ordre qu’elles soient, sont composées des parties indivisées du premier Corps de la Matiere, les parties qui les composent peuvent être séparées l’une de l’autre. Ainsi, les plus grandes particules peuvent se résoudre en de plus petites, & celles-là dans de plus petites encore, jusqu’à ce que l’on soit arrivé, aux parties indivisées de la matiere. On voit aisément par là comment le Corps le plus dur peut être réduit en poudre très-fine par l’attrition, le feu, le putréfaction, ou par l’action de quelque menstruë: ces particules ainsi décomposées peuvent se rejoindre ensuite, soit qu’elles éprouvent les mêmes combinaisons, soit qu’elles en subissent d’autres. De là, lorsque les parties d’un animal ou d’une plante sont différentes, elles peuvent entrer dans la composition de quelque plante, ou de quelque animal différent du premier.
11 §. 192. Nous voyons dans ce qui arrive à l’Eau, [204] qui est un des Corps les plus simples que nous connoissions, combien les composés formés par les mêmes particules peuvent différer sensiblement les uns des autres; car lorsque les parties de l’Eau sont rassemblées dans un verre, elles composent une masse liquide assez pesante; élevées en vapeurs, elles se séparent l’une de l’autre, & échapent à nos sens; ensuite elles reparoissent en forme de nuages, puis elles retombent en rosée, en neige, en glace, &c. & étant de nouveau fonduës, elles redeviennent cette masse liquide & pesante qui étoit dans le vase. On voit aisément que ces variations ne sont que différentes combinaisons des parties solides dont l’Eau est formée, & qu’il est très-vrai-semblable que la génération, l’accroissement & la corruption des Corps sensibles dépendent des divisions & des assemblages des parties irrésolubles de la matiere, lesquelles restent inaltérables à toutes ces variations, & conservent par leur stabilité, les espéces des choses.
12 §. 193. Les différens ordres de particules dont je suppose ici que les Corps sont composés, ne sont encore à la vérité que dans l’ordre des choses que quelques expériences rendent vrai-semblables, & dont il faut chercher la confirmation dans d’autres expériences: mais de quelque façon que se fasse le nombre innombrable de combinaisons nécessaires pour produire la diversité qui regne dans la nature, on [205] ne peut trop admirer l’artifice par lequel tant de choses si diverses résultent de l’assemblage des premiers Corps.
13 §. 194. F: Paragraph summary and marginal note: De la porosité des Corps. Figure 15. On ne peut mieux se représenter la façon dont les Corps en général sont composés, qu’en imaginant plusieurs cribles posés les uns sur les autres, il en résultera des masses percées de tous côtés, & c’est ainsi que tous les Corps paroissent au microscope. Ces nouveaux yeux que l’industrie humaine a sû se procurer, nous ont fait voir que les parties des Corps que l’on croyoit les plus solides, sont à peu près arrangées comme dans la Figure 15. & il n’y a aucun Corps qui, regardé au microscope, ne paroisse contenir infiniment plus de pores que de matiere propre.
14 §. 195. F: Paragraph summary: Expériences qui le prouvent. Mille exemples s’accordent avec celles du microscope pour nous démontrer cette extréme porosité des Corps.
15 1°. Le mercure pénetre dans l’or, dans le cuivre, dans l’argent, enfin dans tous les métaux, aussi facilement que l’Eau pénetre dans une éponge.
16 2°. L’Eau pénetre dans les membranes des animaux & des végetaux, à qui elle porte les parties nutritives.
17 3°. L’Or même donne F: Footnote: Un Globe d’or creux, rempli d’eau, & fermé hermétiquement, ayant été mis sous une presse, l’eau qui y étoit renfermée, sortit par les pores de l’Or, comme une pluie très-fine: M. Newton rapporte cette expérience dans son Traité d’Optique. passage* à travers sa [206] substance, à l’Eau, qui n’est que dix-neuf fois environ moins solide que lui.
18 4°. Les Fluides se pénetrent l’un l’autre; ainsi, si vous versez sur de l’huile de vitriol, une certaine quantité d’eau, la mixtion commencera par s’élever, mais après que l’effervescence sera cessée, & que le mélange sera en repos, la liqueur descendra; & cela, parce que l’eau s’est introduite dans les pores de l’huile.
19 5°. Les Corps les plus denses deviennent transparens, quand ils sont très-minces. Ainsi, une feuille d’or paroît transparente au microscope, ou au trou d’une chambre obscure: or cette transparence des Corps opaques, quand ils sont réduits en lames très-minces, vient en partie des pores qui séparent leur matiére propre.
20 6°. Les Phénomenes de l’électricité, de l’Aimant, & de la lumiére prouvent encore invinciblement cette extrême porosité des Corps.
21 7°. La fumée qui sort du souffre, va percer plusieurs linges & étoffes pour noircir l’argent ou l’or qu’on en a enveloppé, & il y a mille exemples dans la Chimie de cette pénétration des esprits, & des odeurs, à travers les pores des Corps.
22 §. 196. On a vû ci-dessus qu’il faut distinguer [207] F: Paragraph summary: En quel sens on peut dire qu’un corps est plus ou moins solide qu’un autre. dans les Corps leur matiére propre qui se meut & qui agit avec eux, d’avec la matiére qui passe dans leur pores, laquelle ne participe ni à leurs actions, ni à leurs passions: ainsi, comme il n’y a point de vuide dans la Nature, tous les Corps de volume égal, contiennent autant de matiére absoluë; mais cependant deux Corps de volume égale & mus avec la même vîtesse, ne font pas le même effet, s’ils n’ont pas la même gravité spécifique, c’est-à-dire, s’ils ne contiennent pas également de matiére propre: car la matiére qui passe dans les pores des Corps ne pése point avec eux, & ne participe ni à leur mouvement, ni à leur action.
23 §. 197. La solidité est cette résistance que tous les Corps nous font éprouver, lorsque nous voulons les comprimer.
24 F: Paragraph summary: Nous n’avons l’idée de la solidité que par le tact. Le tact est le seul sens qui nous donne l’idée de la solidité, ce sens est répandu par tout notre Corps, & les autres sens ne sont eux-mêmes qu’un tact diversifié, l’ébranlement des nerfs, quoiqu’insensible pour nous, étant la source de toutes nos sensations.
25 Il paroît singulier que tous nos sens n’étant que des modifications du tact, l’idée de la solidité qui en est l’objet propre, ne nous vienne cependant que par un seul sens, & que nos yeux, ni nos oreilles ne nous donnent point cette idée.
26 Il est bien vraisemblable que le Créateur qui [208] a voulu que nos yeux jugeassent des couleurs & des figures, & qu’ils servissent à nous conduire, & que nos oreilles jugeassent des sons, & nous servissent à la communication de nos pensées avec nos semblables, nous a caché l’ébranlement de la retine & du timpan, pour éviter la confusion que tant d’ébranlemens Read: différents diffens auroient mis dans nos sensations.
27 Un Estre privé de toute faculté tactile, & qui n’auroit de sens que celui des oreilles, éprouveroit à la vérité une espéce de douleur en entendant un bruit trop aigu; mais quoique cette douleur ne soit causée que par l’ébranlement trop fort du timpan, cependant elle ne donneroit à cet Estre aucune idée de ce qui a causé cette ébranlement; car le sentiment de la douleur ne nous donne point l’idée de ce qui la cause. Ainsi, quoique la source de nos sensations soit commune, quoique nos sens semblent se tenir, cependant rien n’est plus séparé que leurs objets, la main ne jugera jamais des sons, ni l’oreille des couleurs, & l’on peut leur appliquer ce beau Vers de M. Pope sur les différens Estres.
28 For ever near, and for ever separate,
29Toujours près l’un de l’autre, & toujours séparés.
30 Les Corps sont plus ou moins solides, selon qu’ils contiennent plus ou moins de matiére propre sous un même volume. [209]
31 §. 198. Lorsque l’on compare la solidité d’un Corps à celle d’un autre Corps, on suppose toujours que ces Corps sont d’un volume égal, c’est-à-dire, quel’un peut-être substitué à l’autre par rapport à leur étenduë, quelque soit la forme de ces deux Corps. F: Marginal note: Fig. 16. & 17. Ainsi, le corps A. & le Corps B. par exemple, quoique de forme très-différente, ont cependant le même volume, parce que le corps B. regagne en longueur, ce que le corps A. a de plus que lui en largeur.
32 §. 199. Quoique les Corps soient plus ou moins solides, selon qu’ils contiennent plus ou moins de matiére propre sous un même volume, ils sont tous également resistans.
33 Lorsque l’on n’a pas encore des idées bien nettes des choses, on pourroit être tenté de croire que les fluides sont privés de cet attribut de la matiére par lequel elle resiste; mais lorsque nous voulons les traverser, ils nous font sentir par la résistance qu’ils nous opposent, qu’ils possedent aussi cette propriété de la matiére.
34 §. 200. F: Paragraph summary: Nous ne connoissons la masse réelle d’aucun Corps. Si on connoissoit quelque Corps qui n’eût que de la matiére propre, on pourroit connoître combien les Corps contiennent de matiére propre, & de matiére étrangére sous un volume déterminé; car si un Corps d’un pouce cubique, par exemple, ne contenoit que de la matiére propre, & qu’il eût un poids quel[210]conque, & qu’un autre Corps aussi d’un pouce cube ne pesât que la moitié du premier, le second Corps contiendroit autant de matiére étrangére que de matiére propre.
35 F: Paragraph summary: L’or sert ordinairement de mesure comparative de la solidité des Corps. Mais comme nous ne connoissons point de telle portion de matiére, on a choisi l’or, qui est un Corps très-dense, & cependant très-poreux, pour servir de commune mesure, & l’on a supposé que sous un volume quelconque, l’or contenoit autant de matiére étrangére que de matiére propre; ayant donc comparé la pesanteur des autres Corps à celle de l’or, & les faisant de même volume, on a déterminé leur gravité spécifique comparée à celle de l’or: ainsi, un volume d’eau quelconque pesant environ 19. fois 1/2 moins qu’un égal volume d’or, & ayant par conséquent 19. fois 1/2 moins de matiére propre que l’or, qui n’en a déja que la moitié, on a conclu que la quantité des pores & de la matiére étrangére de l’eau étoit à sa matiére propre comme 39. à 1. environ.
36 L’or est donc le Corps le plus dense que nous connoissions, cependant il a des pores: ainsi, il n’y a aucune portion de matiére absolument dense, & la raison est sur cela d’accord avec l’expérience; car s’il y avoit quelque masse entierement dense, elle composeroit un Corps entierement dur & sans ressort, quoiqu’il y ait des parties que la nature ne resout plus en d’autres, car il ne peut point y avoir de Corps entierement dense dans la nature, comme on l’a vû (§. 15.). [211]
37 §. 201. Les Corps que nous croyons les plus denses à la simple vûë, & qui nous paroissent le plus continus dans leur surface, paroissent percés d’une infinité de pores, quand on les regarde avec un Microscope, telle est, par exemple, l’écorce d’arbre.
38 Ainsi, il n’y a de Corps dense que par comparaison à des Corps plus poreux.
39 §. 202. Si la matiére propre du Corps subit quelque changement, le composé est changé & resolu dans ses principes: si les changemens n’arrivent qu’à la matiére qui passe dans ses pores, ils ne sont qu’accidentels, & ce composé n’est point détruit.
40 §. 203. Les particules qui composent un Corps, peuvent être arrangées de façon que leurs superficies paroissent se toucher immédiatement dans tous leurs points, ou qu’elles ne se touchent que dans quelques points: si elles se touchent dans tous leurs points, le Corps est continu, & ses parties sont simplement possibles; & l’on appelle ce corps, un Corps dense; dans le cas opposé, ce Corps est un Corps poreux.
41 §. 204. Si les parties propres qui composent un Corps, s’approchent l’une de l’autre, ensorte que ses pores deviennent plus petits, le volume de ce Corps diminuë, & de poreux, il devient [212] dense; cet effet s’appelle condensation: si au contraire F: Paragraph summary: Causes de la rarefaction, & de la condensation. ses interstices ou pores deviennent plus grands, le volume de ce Corps augmente, & de dense, il devient poreux; & cela s’appelle, rarefaction: ces deux effets sont causés par la quantité plus ou moins grande de la matiére, qui passe dans les pores de ces Corps; quand cette matiére y est en plus grande abondance, le Corps est rarefié, quand sa quantité diminuë, le Corps est condensé.
42 §. 205. F: Paragraph summary: Définition de la dureté, & de la molesse. Si les parties d’un Corps cedent difficilement, en sorte que l’on sente la résistance qu’elles font, quand on veut les séparer, on appelle ce Corps, un Corps dur: mais si ses parties cedent facilement, & font très-peu de résistance, quand on veut les séparer, on appelle ce Corps, un Corps mol; & quand cette résistance est encore moindre, ce Corps devient fluide.
43 §. 206. La cohésion des Corps venant des mouvemens conspirans de leurs parties (§.173.) ils sont plus ou moins durs, selon que les surfaces de leurs parties sont plus ou moins exactement appliquées l’une sur l’autre, & que leurs mouvemens conspirent plus ou moins; d’où naissent les différentes cohésions, qui font que certains Corps sont sécables, d’autres friables, d’autres cassans, &c.
44 §. 207. Si dans la superficie d’un Corps, il [213] y a des éminences ou asperités qui debordent les autres parties, ce Corps est brute; mais sa surface est polie ou unie, lorsque l’une de ses parties ne surpasse point l’autre.
45 §. 208. F: Paragraph summary: Comment un Corps devient fluide. Si les particules de matiére constante qui composent un Corps, viennent à être séparées l’une de l’autre par un fluide qui se meut avec beaucoup de rapidité à travers, & qu’il n’y ait plus aucun contact entre ces parties, ce Corps devient fluide; & lorsque ces parties commencent à se rapprocher, ensorte que leur contact immédiat recommence, le Corps devient un Corps solide: le plomb subit successivement ces deux états, lorsqu’on l’expose au feu, & qu’on le laisse ensuite refroidir.
46 Quoique les corpuscules qui composent les Corps fluides, soient réellement séparés, cependant ils paroissent continus à l’œil, à cause de leur extrême subtilité, & de celle de la matiére qui se meut entre eux: ainsi, il n’est pas étonnant que les fluides cedent facilement aux solides, qui les fendent en séparant leurs parties.
47 §. 209. Les Corps deviennent mols avant de devenir fluides, car le contact de leurs parties diminuë peu à peu, avant de cesser entierement, & de là naît successivement la mollesse, & la fluidité.
48 Cette séparation des parties qui composent les Corps, se fait par la matiére variable qui remplit [214] leurs pores, laquelle se fraie de nouveaux chemins dans les Corps, & rompt ainsi le contact de leurs parties.
49 §. 210. Lorsqu’il ne peut s’introduire entre ces parties qu’une certaine quantité de cette matiére, les Corps restent mols, & ne deviennent point fluides; mais ces Corps redeviennent durs, si cette matiére se retire d’entre leurs parties, soit par l’action du feu, soit par l’evaporation de cette matiére, ou par la compression du Corps par laquelle on la force d’en sortir.
50 Je vous dirai dans le Chapitre XVI. comment les Newtoniens expliquent par l’attraction ces mêmes Phénomenes de la cohésion, de la dureté, de la mollesse, & de la fluidité; car selon quelques-uns d’entr’eux, c’est dans les détails que la nécessité d’admettre l’attraction se manifeste le plus, leurs Observations méritent assûrément qu’on les étudie, & que l’on tâche de trouver une raison méchanique des Phénomenes qu’ils ont observés.
How to cite:
CHAPTER NINE, Version F. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265. A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn.
Version 1.0, April 4th 2023, URL: https://historyofwomenphilosophers.org/dcpm/documents/view/chapter_nine/version/f/rev/1.0