CHAPTER NINE
- CHAPTER NINE
- Ninth Chapter (Version E)
Ninth Chapter (Version E)
E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: Ce chapitre, dans l’edition du MDCCXL, est le X.ème pag. 200.chapitre 9.
dela figure, et dela porosité des corps
1 [148/160r/1] E: Above, in another (archivist’s) hand: § CLXXXVI. La figure est un attribut necessaire du corps, car on Entend par corps une
Etenduë qui a des bornes, or toute
Etenduë terminée a necessairement
une figure.
2 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CLXXXVII. On a vu dans le chapitre precedent que tous les corps que ns voyons
sont vraisemblablement composés
parl’adunation et la mixtion
des parties premieres dela matiere
cest a dire des parties quela nature
ne resout plus en d’autres et qui
sont indivisées dans l’ordre des choses
qui Existent, or ces premieres parties
delamatiere ont necessairemt une
figure, mais ns navons plus d’organes
pr la distinguer, ns savons seulement
que leurs formes sont diverses puisque
leprincipe delaraison sufisante ne
souffre point de matiere similaire
dans l’univers, et quelles sont invariables tant que l’ordre des choses subsistera
tel qu’il est, car cequi ne peut etre
ni separé ni comprimé nepeut recevoir aucune alteration dans sa forme. [160v/2]
3 E: Above, in another (archivist’s) hand: CLXXXVIII. Pour avoir une idée delafaçon dont les differens corps qui tombent sous
nossens peuvent resulter delassemblage
des parties insecables delamatiere, suposons
par Exemple que 3. 4. ou un nombre
quelquonque de ces parties solides
soient unies ensemble et qu’elles com
posent une masse quelquonque, les
particules ainsi composées pouront
etre apellées, particules du premier ordre, que plusieurs masses dece premier ordre
s’unissent ensemble elles composeront
deplus grosses particules lesquelles
pouront etre apelées dusecond ordre, ces particules dusecond ordre en sunissant entre elles com
poseront encore une espece de
particules plus grosses quecelles des
deux ordres precedens lesquelles
seront les particules du troisieme ordre, on sent qu’on peut pousser presqu’a l’infini
cette progression departicules diferentes
les unes des autres, et que les particules d’un seul ordre sont elles meme[s] [149/161r/3] susceptibles dune quantité innombrable de combinaisons selon la
façon dont elles peuvent s’arranger.
4 E: Above, in another (archivist’s) hand: CLXXXIX. Les corps qui sont composés des particules d’un ordre seulement
sont plus homogenes que les autres
et l’on voit aisement queceux qui
sont composés des particules du
premier ordre sont les plus homogenes
detous.
5 Les corps composés des particules de plusieurs ordres sont heterogenes
etlesont dautant plus qu’ils sont
composés d’un plus grand nombre
departicules, et que les ordres deces particules different
davantage les unes des autres.
6 E: Above, in another (archivist’s) hand: CXC. Diverses observations portent a admettre les differens ordres de
particules et a conclure que leurs
combinaisons forment les differens
corps.
7 1°. L’acier trempé quoique plus dur est plus cassant que l’acier non trempé
etcela parceque ses grains sont plus
gros come lemicroscope
le decouvre, or moins les particules spheriques
sont grosses, moins elles sont coherentes. [161v/4]
8 2°. Lorsquon regarde les globules dusang avec un microscope
on voit lors qu’ils se dissolvent, que chaque
globule rouge est composé desix
petits globules sereux tirant sur
lejaune, et que chacun deces globules
sereux est composé desix autres
globules limphatiques, et on nesait
point encore jus qu’ou cette proges
sion de petits globules secontinuë
dans notre sang.
9 3°. On distingue quelquefois aloeil les plus grosses des particules qui
composent les corps, lemicroscope
endecouvre detoutes les façons, on remarque al’aide de cet instru
ment des varietés infinies entre
les particules qui composent les corps,
etles differences sont quelquefois
si remarquables quon reconnoit
les particules dumeme ordre quand
on les retrouve en differens
composés.
10 “Il ya des corps dont les parties sont indiscernables pr nous, tel est le mercure Evaporé [150/162r/5] et la vapeur deleau chaude dont les gouttes recuës sur une glace
ne paroissent distingués
meme au microscope
par aucune diference, mais cette
indiscernabilité aparente doit etre attribuée
ala foiblesse denos organes, et
alimperfection des instrumens que ns
avons inventés pr y suppleer,
car il est certain
quil ni arien d’indiscernable dans
E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: Ceci ne se trouve pas à la fin de la §. CXC. p. 203.
11 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CXCI. pag. 203. Come toutes ces particules de quelqu’ordre qu’elles soient sont
composées des parties indivisées
ou premiers corps dela matiere, les parties qui
les composent peuvent etre separées
l’une del’autre, ainsi les plus grandes
particules peuvent se resoudre en
deplus petites, etcelles la dans de
plus petites encore, jus qu’a ceque
lon soit arrivé aux parties
indivisées dela matiere, on voit
aisement par la coment lecorps
le plus dur peut etre reduit
en poudre tres fine, par lattrition, le feu, laputrefaction, [162v/6] ou par l’action dequelque menstruë, ces particules ainsi decomposées peu
vent se rejoindre ensuite soit
qu’elles Eprouvent les memes
combinaisons, soit quelles en subissent
dautres, dela, lors queles parties
d’un animal ou d’une plante sont
Read: distantes diffantes elles peuvent entrer dans lacomposition dequelque plante ou
dequelqu’animal different du premier.
12 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CXCII. Nous voyons dans cequi arrive aleau qui est un des
corps les plus simples que ns connoissions
combien les composés formés
par les memes particules
peuvent differer sensiblement
les uns des autres, carlors que
ces parties del’eau sont rassemblées
dans un verre, elles composent
une masse liquide assés pesante,
elevées en vapeurs, elles seseparent
l’une del’autre et Echapent anos
sens, ensuitte elles reparoissent
en forme denuage, puis retombent
en rosée, en neige, en glace &cc et Etant denouveau fonduës [151/163r/7] elles redeviennent cette masse liquide etpesante qui Etoit dans
le vase, on voit aisement que
ces variations nesont que differentes
combinaisons des parties solides dont
l’eau est formée, et quil est tres vraisemblable que la generation
l’accroisemt et lacorruption des
corps sensibles dependent des divisions
et des assemblages des parties solides
dela matiere les quelles restent
inalterables atoutes ces variations
et conservent parleur stabilité
les Especes des choses.
13 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CXCIII. Ces differens ordres de particules dont ie supose icy que les corps
sont composés, ne sont Encore
ala verité que dans l’ordre des choses que quelques
Experiences rendent vrai
semblables, et dont il faut
chercher la confirmation dans
d’autres Experiences, mais de
quelque façon que se fasse lenombre innombrable decombinaisons
necessaires pr produire la diversité qui regne dans lanature
on ne peut trop admirer l’artifice parlequel tant dechoses si diverses [163v/8] resultent delassemblage des premiers corps.
14 E: Above, in another (archivist’s) hand: <CXIV> CXCIV. p. 205. On ne peut mieux serepresenter la façon dont les corps en general
sont composés qu’en imaginant plusieurs
cribles les uns sur les autres, il en resulteroit
des masses percées detous cotés, et cest
ainsi que tous les corps paroissent au
microscope, ces nouveaux yeux que
l’industrie humaine a su se procurer
nous ont fait voir que les parties des
corps que l’on croioit les plus solides
sont a peuprés arrangés come dans la figure 15. etil ni a aucun corps
qui regardé au microscope ne paroisse
contenir infinimt plus depores que
dematiere propre.
15 E: Above, in another (archivist’s) hand: CXCV. Mille Exemples saccordent avec celles du microscope pr ns demontrer cette Extreme porosité des corps.
16 1°. Lemercure penetre dans l’or, dans le cuivre, dans l’argent, enfin dans tous les metaux aussi facilemt quel’eau penetre
dans une Eponge.
17 2° L’eau penetre dans les membranes des animaux et des vegetaux aqui elle
porte les parties nutritives.
18 3°. L’or meme donne passage atravers [152/164r/9] sa substance al’eau qui nest que 19 fois Environ moins solide quelui.
19 4°. Les fluides se penetrent l’un l’autre ainsi, si vs versés sur de l’huile de
vitriol une certaine quantité d’eau,
lamixtion comencera par s’elever
mais aprés quel’effervescence sera
cessée et quele melange sera en repos la
liqueur descendra, etcela parceque
leau s’est introduitte dans les pores
delhuille.
20 5°. Les corps les plus denses deviennent transparens quand ils sont tres minces
ainsi une feüille d’or paroit transparente
au microscope, ou autrou d’une cham
bre obscure, or cette transparence
des corps opaques vient en parties
des pores qui separent leur matiere propre.
21 6°. Les phenomenes delelectricité, de laiman, et dela lumiere prouvent encore
invinciblement cette Extreme porosité
des corps.
22 7°. La fumée qui sort dusouffre va percer plusieurs linges et Etoffes
pr noircir largent oul’or qu’on
en a envelopé, et il ya mille exemple
dans la chimie decette penetration [164v/10] des esprits, et des odeurs atravers les pores des corps.
23 E: Above, in another (archivist’s) hand: CXCVI. pag. 206. On a vu cidessus quil faut distinguer dans les corps leur
matiere propre qui semeut et agit avec eux d’avec [154/166r/11] lamatiere qui passe dans leurs pores laquelle neparticipe ni aleurs actions
ni aleurs passions, ainsi come il ni a
point devide dans lanature, tous les
corps Read: devolume devolune egal contiennent autant dematiere absoluë, mais cependant deux corps devolume Egal, et mus
avec lameme vitesse nefont pas
lememe effet, sils n’ont pas lameme
gravité specifique cest adire sils
necontiennent pas egalement dematiere
propre, car la matiere qui passe dans
les pores des corps nepeze point avec eux et ne
participe ni aleur mouvemt ni aleur E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: fin de la §. CXCVI. p. 197. action. [153/165r]
24 C: La solidité est cette resistence que tous les corps nous font Eprouver lorsque ns voulons les conprimer al’infini. La solidité n’est en effet qu’une idée plus complette et une suite necessaire del’impenetrabilitéD: La solidité est cette resistence que tous les corps nous font Eprouver lorsque ns voulons les conprimer al’infini. La solidité n’est en effet qu’une idée plus complette et une suite necessaire del’impenetrabilité delamatiereE: Here two later notes appear in another (archivist’s) hand: CXCVII. p. 207; f.° 11 med. La solidité est cette resistence que tous les corps nous font Eprouver lorsque ns voulons les conprimer.
25 Letact est leseul sens qui ns donne l’idée delasolidité, ce sens
est repandu par tout notre corps, etles autres
sens nesont Eux memes qu’un tact diversifié
l’ebranlement des nerfs, quoiqu’insensible pr ns, Etant
lasource detoutes nos sensations.
26 Il paroit singulier que Not in C tous nos sens n’etant que des modifications du tact, l’idée dela solidité qui
en est l’objet propre ne ns vienne cepen
dant que par un seul sens, et que nos
yeux ni nos oreilles ne ns donnent point cette idée.
27 Il est bienvraisemblable que lecreateur qui a voulu que nos yeux jugeassent des couleurs et des
figures, et qu’ils servissent a ns conduire, et
que nos oreilles jugeassent des sons, et ns servissent
a lacommunication denos pensées avec nos semblables
ns a caché l’ebranlement delaretine etdutimpan
pr Eviter laconfusion que tant d’ebranlemens
differens auroient mis dans nos sensations.
28 Un Etre privé de toute faculté tactile, et qui n’auroit C: que de sens que celui des oreilles, Eprouveroit alaverité [165v] une espece dedouleur en Entendant un bruit trop aigu, mais quoique cette douleur ne
soit causée quepar lebranlemt trop fort du
timpan, cependant elle ne donneroit a cet etre aucune
idée delacause de cet ebranlemt, car le sentiment
dela douleur ne ns donne point l’idée decequi la
cause, C: ie nesais, si un homme qui nauroit que des yeux ne pouroit point avoir quelqu’idée del’impenetrabilité, en remarquant que deux corps ne sont jamais ensemble dans lememe lieu mais que pr quel’un ocupe laplace del’autre, il faut que lepremier la quitte, cequi est decertain, c’est qu’un tel etre n’auroit aucune idée dela resistence cest adire de cette sensation que les corps Excitent en ns en ns resistant, ainsi D: cause, ie nesais, si un Etre qui nauroit dautre sens que la vuë ne pouroit point avoir quelqu’idée del’impenetrabilité, en remarquant que deux corps ne sont jamais ensemble dans lememe lieu mais que pr quel’un ocupe laplace del’autre, il faut que lepremier la quitte, cequi est decertain, c’est qu’un tel etre n’auroit aucune idée dela resistence cest adire de cette sensation que les corps Excitent en ns en ns resistant, ainsi ainsi quoique la source denos sensations soit commune, quoiqu’ils semblent
setenir, cependant rien n’est plus separé que
leurs objets, la main ne jugera jamais des sons
ni l’oreille des couleurs, eton peut leur apliquer
ce beau vers demr. pope sur les differens etres
29 for Ever near, and for Ever separate
30 toujours prés l’un delautre, ettoujours E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: ainsi au f°. 11 med. separés
31 [154/166r/11] Ainsi les corps sont plus
ou moins solides selon qu’ils
contiennent plus ou moins
C: departicules solides dematiere propre sous un
meme E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: fin de la §. CXCVII. p. 208. volume.
32 C: ainsi lorsquon E: Above, in another (archivist’s) hand: CXCVIII, p. 209. Lorsque l’on compare la solidité
d’un corps acelle d’un autre
corps, on supose toujours
que ces corps sont d’un volume
Egal cest adire C: quela matiere propre deces corps et lamatiere variable qui remplit leurs pores sont dans lun et dans l’autre en une quantité Egale que lun peut
etre substitué alautre par raport
aleur etendue [166v/12] E: Here, above, a later note appears in another (archivist’s) hand: Suite de la §. CXCVIII, p. 209. quelque soit laforme de
ces deux corps, ainsi le corps
A, et lecorps B par Exemple
quoique de forme tres
differente ont cependant
lememe volume C: parcequils contiennent lasomme deleur matiere propre, et deleur matiere variable est lameme parceque
le
corps B regagn[e] en
longueur ceque lecorps A
adeplus que lui en E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: fin de la §. CXCVIII. p. 209. voy. f° detaché. largeur. [155/167r]
33 Les corps sont donc plus
ou moins solides selon
quils contiennent plus
ou moins dematiere
propre sous un meme
volume, mais ils sont
tous Egalemt C: impenetrables, c’est adire qu’ils ns oposent tous une resistence invincible lorsque ns voulons ns mettre dans lameme place qu’eux D: impenetrables, et ils ns oposent tous une resistence invincible lorsque ns voulons les comprimer resistens.
34 D: In the right margin is the following boxed, canceled note: cela est il vrai E: Above, in another (archivist’s) hand: CXCIX. pag. 209. Tous les corps ne ns paroissent Not in C cependant pas Egalement solides, etlorsquel’on na pas encore des idées bien nettes des choses on pouroit
etre teté decroire que les fluides sont privés
decet attribut dela matiere, mais C: desque lorsque ns voulons les C: comprimer traverser, ils ns font sentir par la C: resistence invincible resistence qu’ils ns oposent qu’ils possedent aussi cette proprieté C: delamatiere. Cette resistence que ns trouvons dans tous les corps lorsque ns voulons les comprimer ou ns mettre aleur place, est une preuve tres forte qu’il ya des parties solides dans lamatiere, car sil ni avoit pas de telles parties ns pourions comprimer tous lescorps al’infini, etils neresisteroient point al’intromission deleurs parties avec cette force invincible que rien nepeut surmonter delamatiere. [166v/12]
35 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CC. pag. 209. Sion connoissoit quelque
corps qui neut que dela matiere
propre on pouroit conoitre
combien les corps contiennent
dematiere propre, et dematiere [156/168r/13] variable sous un volume
determiné, car si un Not in C corps d’un pouce
cubique C: dune telle matiere P E avoit P E ne contenoit que dela matiere
propre, et quil eut un poids quelquonque
et quun autre corps Not in C aussi d’un pouce
cube ne pesat que lamoitié du premier, cesecond corps contien
droit autant dematiere variable
que dematiere propre.
36 Mais comme ns neconnoissons
point detelle portion dematiere
on a choisi lor qui est un corps
tres dense et C: qui a cependant des pores pr ns servir cependant
tres poreux pr servir decommune
mesure, et l’on a suposé que
sous un volume quelquonque
lor contenoit autant dematiere
variable que de matiere
propre, ayant Not in C donc comparé
lapesanteur des autres corps
acelle del’or etles faisant de
meme volume ona
determiné leur gravité
specifique comparée acelle del’or. [168v/14]
37 E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: Suite de la §. CC. page 210. Ainsi un volume d’eau
quelquonque pesant environ 19 fois
1/2 moins qu’un Egal volume d’or
et ayant par consequent 19 fois 1/2
moins dematiere propre quel’or
quin’en adeja quela moitié, on aconclue
quela quantité des pores Not in C et delamatiere variable deleau
Etoit Not in C a sa matiere propre, come
39 a 1 environ [156/168r/13]
38 E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: Suite de la §. CC. p. 210. L’or est donc lecorps le plus dense que ns connoissions,
cependant il ades pores
ainsi il Read: ni a aucune ni aucune portion dematiere absolument dense
et laraison est sur cela daccord
avec lexperience, car sil y avoit
quelque masse entierement dense elle
composeroit un corps entieremt
dur etsans ressort, mais il nepeut point
[y]avoir detels corps dans la nature
come on la vûe E: Above ‘ala’ in another (archivist’s) hand appears a later note: (§. XV.). This is presumably meant to fill in the section reference left blank in the manuscript. ala §.
39 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CCI. pag. 211. Les corps que ns croyons les plus denses ala simple vuë, et qui
nous paroissent les plus continus
dans leur surface paroissent percés
d’une infinité de pores quand on
les regarde avec un microscope
[t]elle est, P E, lecorce d’arbre
ainsi il ni a de corps dense que
par comparaison a des corps plus poreux. [154/166r/11]
40 E: Above, in another (archivist’s) hand: §.CCII. pag. 211. Si la matiere propre ducorps subit quelque changemt, le composé est changé etresolu dans ses principes, si les
changemens narivent qu’a lamatiere
qui passe dans ses pores, ils ne sont
qu’accidentels, et cecomposé nest point
detruit.
41 E: Above, in another (archivist’s) hand: §.CCIII. pag. 211. Les particules qui composent uncorps peuvent etre arangées de façon
que leurs superficies setouchent [166v/12] immediatement dans tous leurs points, ou quelles ne se touchent
que dans quelques points, si elles
setouchent dans tous leurs points
le corps est continu etses
parties sont simplement possibles
et l’on apelle ce corps,
un corps dense dans le cas oposé le corps estun corps E: Here a later note appears in another (archivist’s) hand: fin de la §. CCIII. page 211. poreux. [168v/14]
42 E: Above, in another (archivist’s) hand: §.CCIV. pag. 211. Si les parties propres qui composent un corps s’aprochent l’une de
lautre, en sorte que ses pores devien
nent plus petits, levolume dece corps
diminuë, et de poreux il
devient dense,
et cet effet sapelle condensation.
43 Si aucontraire ses interstices ou pores deviennent plus grans
levolume de ce corps augmente
et de dense il devient poreux
etcela sapelle rarefaction, ces deux effets sont causés parla
C: matiere quantité plus ou moins grande
dela matiere variable qui passe
dans les pores deces corps, quand
cette matiere y est en plus grande
abondance lecorps est rarefié
quand sa quantité est moindre
lecorps est condensé.
44 E: Above, in another (archivist’s) hand: §.CCV. pag. 212. Si les parties d’un corps cedent difficilimt ensorte quel’on
sente laresistence qu’elles font quand
on veut les separer, on apelle ce
corps, un corps dur mais si C: leurs ses parties cedent
facilement, etfont tres peu
deresistence quand on veut
les separer C: on les apelle mols on apelle ce corps, un corps mol
et quand cette resistence est
encore moindre, C: on les apelle fluides ce corps devient fluide.
45 E: Above, in another (archivist’s) hand: §.CCVI. pag. 212. La cohesion des corps venant des mouvemens conspirans deleurs
parties, ils sont plus ou moins durs
selon que les surfaces de leurs
parties sont plus ou moins Exactemt apliquées
l’une sur l’autre, et que leurs mouvems
conspirent plus ou moins, dela
naissent les diferentes cohesions qui
font que certains corps sont secables, d’autres friables dautres cassants &cc [154/169r/15]
46 E: Above, in another (archivist’s) hand: §.CCVII. page 212. Si dans lasuperficie d’un corps il ya des Eminences ou asperités
qui debordent les autres parties
ce corps est brute, mais sa surface
est polie ou unie lors quelune de ses parties
ne surpasse point l’autre.
47 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CCVIII. Si les particules de matiere constante qui composent uncorps viennent
a Etre separées lune de lautre
par un fluide qui semeut avec beaucoup derapidité atravers
et quil ni ait plus aucun contact entre ces parties, cecorps, de
vient fluide, etlors que ses
parties comencent a se raprocher
en sorte que leur contact imme
diat recomence, ce corps devient
un corps solide, le plomb
subit successivemt les deux Etats
lors quon l’expose au feu, et
qu’on le laisse ensuite refroidir.
48 Quoique les corpuscules qui composent les corps fluides soient
reellement separés, cependant
ils paroissent continus al’oeil
a cause de leur extreme subtilité et de celle dela matiere qui se [169v/16] meut entre eux, ainsi il nest pas Etonnant que les fluides cedent
si facilemt aux solides qui les
fendent en separant leurs parties.
49 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CCIX. Les corps deviennent mols avant dedevenir fluides, car lecontact
deleurs parties diminuë peu a
peu avant de cesser entierement,
etdelanait successivemt la
mollesse etla fluidité.
50 Cette separation des parties qui composent les corps se fait par
lamatiere variable qui remplit
leurs pores laquelle se fraie
denouveaux chemins dans ces
corps, et rompt ainsi lecontact
deleurs parties.
51 E: Above, in another (archivist’s) hand: §. CCX. Lorsquil ne peut sintroduire entre ces
parties quune certaine quantité
decette matiere les corps restent
mols et nedeviennent point
fluides, etces corps redeviennent durs si cette matiere seretire [158/170r/17] d’entre leurs parties soit parl’action du feu soit parl’evaporation decette
matiere oupar lacompression du
corps parlaquelle on laforce d’en sortir.
52 Ie vs Expliquerai dans le ch. 18 coment les neutoniens
Explique par l’attraction ces memes
phenomenes de la cohesion
dela dureté, dela mollesse, et
dela fluidité, car selon eux cest
dans ces details que la necessité dadmettre
lattraction se manifeste le plus, leurs
observations meritent assurement qu’on
les Etudie, et qu’on tache de
trouver une raison mechanique
des phenomenes qu’ils ont observé.
How to cite:
CHAPTER NINE, Version E. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265. A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn.
Version 1.0, April 4th 2023, URL: https://historyofwomenphilosophers.org/dcpm/documents/view/chapter_nine/version/e/rev/1.0